Les Lions indomptables sont arrivés, lundi dernier, au Brésil pour y participer à la phase finale de la Coupe du monde de football. Qualifié sans surprise à l'épreuve planétaire dans un groupe composé de la RD Congo, du Togo et de la Libye, le Cameroun est arrivé au pays de la samba avec d'énormes ambitions. Habitués de la joute mondiale, les hommes de l'entraîneur Volker Finke feront leur entrée en lice demain dans le cadre du groupe A en donnant la réplique au Mexique. Un match d'une extrême importance pour les Camerounais qui ambitionnent de réaliser une prestation à la hauteur de leur prestige. Pour le coach Fink, ses capés sont prêts à relever le défi. « Il faut faire quelque chose à chaque période. Nous sommes prêts. Je pense que le Mexique et la Croatie évoluent à un niveau similaire à celui du Cameroun et normalement, face à ces deux nations, le coup devrait être jouable. Normalement, nous devrions être capables de prendre des points face au Mexique et à la Croatie. Après ces deux matches, on pourra faire un premier bilan. Quelle équipe à quel nombre de points ? Qui est mieux placé que qui ? Qu'est-ce qu'il faut pour le dernier match ? Comment l'aborder ? La réponse vous l'aurez le jour du démarrage de la compétition pour nous », estime le technicien allemand dont la Fédération camerounaise de football lui a assigné l'objectif d'aller au second tour du Mondial. Ou mieux. Forte de sept participations en Coupe du monde dont une qualification historique en quart de finale en Italie (1990), la sélection camerounaise semble avoir, eu égard à son potentiel humain, les moyens de passer le cap du 1er tour. La question des primes a régulièrement été sujette à des tensions chez les Lions la veille des échéances internationales. Le mois passé, les joueurs d'Eto'o avaient protesté par le biais d'une grève perturbant, du coup, la préparation du match amical disputé contre l'Allemagne (2-2) le 1er juin. Le problème a resurgi la semaine passée juste avant le départ à Vitoria (Brésil), d'où l'intervention de la fédération qui aura réussi à résoudre le problème. Rappelons qu'avant la Coupe du monde de 2002 en Corée du Sud, les joueurs camerounais avaient retardé d'une semaine leur départ. Ils s'étaient retranchés dans un hôtel en France menaçant de boycotter la compétition pour cette sempiternelle histoire des primes. Accusant son entraîneur de magouilles après l'avoir écarté de la liste des 23 mondialistes, le joueur de Rennes Jean-Armel Kana-Biyik est remis à sa place par Finke. « J'ai été trois fois à Rennes (Kana-Biyik, ndlr) et il n'a jamais joué, parce qu'à ce moment il était tantôt blessé, il avait quelques problèmes avec l'entraîneur, ou il était suspendu. Ainsi de suite jusqu'à la fin de la saison. Le premier jour de stage en Autriche, il s'est encore blessé », précise Finke qui avance ainsi des arguments techniques.