Le ministère de l'Energie a contacté l'Unité de développement de la technologie du silicium (UDTS) afin développer l'industrie du raffinage du silicium, a annoncé hier Messaoud Boumaour, directeur général de l'UDTS sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale.Ce type d'industrie servira à sécuriser l'approvisionnement de l'usine de panneaux photovoltaïques qui devra être prête en 2012. Selon l'invité de la radio, l'Algérie, dans une première étape, va importer de la silice raffinée parce que pour atteindre un certain niveau de purification, il faut des infrastructures industrielles telles que celles d'El Hadjar. «Ces investissements ne sont pas encore lancés. Mais du moment que nous avons ce gisement, nous pouvons l'améliorer et l'exploiter par le biais de nos potentialités humaines», ajoute M. Boumaour pour qui cette usine fonctionne et que pour une raison ou une autre, les coûts de la silice raffinée qui sont actuellement de 70 dollars le kilo grimpent à 100-200 dollars. «Les investissements seront mis en péril. Pour cette raison, nous faisons en sorte que la silice soit produite en Algérie pour réduire le coût des panneaux photovoltaïques et en même Concernant le coût de l'usine de panneaux photovoltaïques, il révèle qu'il est estimé à environ 100 millions d'euros pour une capacité prévue à 50 mégawats qu'il considère comme un plancher raisonnable afin de pouvoir maîtriser dans les quatre prochaines années le niveau de production et monter en cadence ensuite. LE SOLAIRE, ÉNERGIE DE DEMAIN Selon le DG de l'UDTS, il faudrait parler de bouquet de sources d'énergies renouvelables qui existent tout en tenant compte du gisement. «Ma conviction est que le solaire avec la technologie photovoltaïque est l'énergie de demain parce qu'en Algérie, nous avons un gisement solaire des plus élevés au monde (entre 1 500 et 2 000 heures d'ensoleillement par an). Il faudrait donc exploiter cette énergie dans le cadre du plan de développement durable», souligne-t-il. M. Boumaour rappelle que dans les 10-15 prochaines années, la sécurité alimentaire deviendra un problème extrêmement important. D'après lui, si on arrive à maîtriser ce genre de technologie, on pourrait alimenter de petites fermes au sud de cette énergie à bon marché. Selon le DG de l'UDTS, l'alimentation en énergie solaire pourrait devenir gratuite après le remboursement des frais de l'investissement.