Des enfants, des vieillards et même des personnes handicapées sont utilisés par les narcotrafiquants pour tenter d'échapper à la vigilance des services de sécurité dans le transport de la drogue, a affirmé, hier, le chef de la brigade de lutte contre les stupéfiants de la sûreté de wilaya d'Alger, le commissaire Tarek Ghalab. « Des mineurs, des vieillards ainsi que des handicapés sont utilisés par les narcotrafiquants pour transporter cette matière illicite », a précisé à l'APS le commissaire Ghalab lors du lancement à El Harrach (Alger) d'une caravane de sensibilisation contre la drogue. Les narcotrafiquants, recherchés par la police, ont recours à cette « nouvelle technique » afin de tenter de faire circuler la drogue sans risquer la saisie, « car les personnes utilisées sont censées ne pas attirer les soupçons des policiers ». Interrogé sur les peines encourues par les narcotrafiquants qui utilisent les enfants et les handicapés dans leurs activités illicites, il a averti que « des peines aggravées leur seront infligées ». Dans la wilaya d'Alger, la commune d'El Harrach et ses environs restent la principale plaque tournante du trafic de drogue, notamment la résine de cannabis et les psychotropes, a souligné le commissaire Ghalab, notant que la capitale est alimentée en drogues dures (ecstasy et cocaïne) depuis l'Europe et l'Afrique de l'Ouest. « Les migrants africains sont pour beaucoup dans l'acheminement des drogues dures vers l'Algérie », a déploré le chef de la brigade de lutte contre les stupéfiants de la sûreté de wilaya d'Alger.