La règle 49/51 ne dérange pas les investisseurs étrangers, du moins les Européens. C'est ce qu'a fait observer, hier, le délégué général du réseau Anima investissement Network (association euro-méditerranéenne des agences de promotion de l'investissement), Emmanuel Noutary lors d'une conférence de presse animée à l'issue de l'assemblée générale de cette organisation dont fait partie l'Agence nationale du développement de l'investissement (Andi). « Certes, en 2009, il y a eu une incompréhension au niveau du patronat européen, ce qui explique en partie la baisse des investissements directs étrangers en Algérie durant cette période. En 2012, cette donne a complètement changé et l'année était jugée très bonne pour l'Algérie. Cela démontre clairement que les investisseurs se sont adaptés à cette règle », a-t-il précisé rappelant toutefois que l'Algérie n'attire pas assez d'investisseurs par rapport à sa taille et son potentiel. Partant de ce constat, Noutary a annoncé qu'un plan d'action pour promouvoir les investissements en Algérie a été tracé pour 2014 par Anima en collaboration avec l'Andi. Il repose sur trois axes : mobilisation des investissements en Europe, diversification sectorielle et renforcement de la coopération euromed avec l'Algérie. Ce plan d'action vise à aider l'Algérie à se doter d'un fort potentiel dans des secteurs encore peu développés tels le tourisme, les nouvelles énergies, la logistique et l'industrie créative. Cette stratégie fera appel également à la diaspora algérienne en vue de l'impliquer dans cette démarche de promotion de l'investissement, a noté Noutary. Dans ce cadre, Anima prévoit d'organiser un séminaire maghrébin sur l'élaboration d'une stratégie pro-diaspora au mois d'octobre et deux master classes pour jeunes entrepreneurs durant les mois de septembre et octobre. Pour ce qui est de l'axe ayant trait au renforcement de la coopération euromed avec l'Algérie à travers l'Andi, l'Aniref et la CGEA, il trace comme priorité la promotion du partenariat d'entreprises, a promotion sectorielle sur l'eau, les nouvelles énergies, l'agriculture, le transport et le tourisme. De son côté, Mme Yasmina Benmayouf, directrice de la promotion de l'investissement au niveau de l'Andi a affirmé que cette dernière est passée d'une « position passive à une position de pro-activite ». Et d'ajouter : « nous nous sommes lancés dans la recherche des investissements ».