Le ministre qui était, hier, à Constantine pour une visite d'inspection et de travail, s'est dit très satisfait de sa rencontre avec les représentants ibadites et malékites, deux communautés qui, selon lui, ne sont en aucun cas des frères ennemis. « Lors de ma visite, j'ai pu constater que les problèmes des habitants de Ghardaïa sont les mêmes que ceux des autres villes. Je n'ai pas relevé de particularité dans cette ville. C'est plus un malentendu entre les habitants et je tiens à préciser que tout cela n'a rien à voir avec la religion. J'ai pris part à la prière du vendredi avec des citoyens des deux communautés et tout s'est bien passé », a-t-il précisé lors d'un point de presse tenu à la mosquée Emir-Abdelkader. Mohamed Aïssa a, par ailleurs, réaffirmé que le Conseil scientifique des affaires religieuses, qui s'est réuni à Ghardaïa, n'envisage pas d'annuler le hadj cette année en raison de la propagation du coronavirus. « La propagation du virus n'a pas atteint un stade pandémique selon les experts. Ni le politique ni l'administration ne sont en mesure de décider. Nous avons laissé le soin au comité scientifique de trancher et ils ont estimé qu'au vu des données actuelles, il n'y a pas de raison d'annuler le hadj même s'il y a un véritable danger. Je rappelle que l'Organisation mondiale de la santé a indiqué que pour l'heure, les scientifiques ne savent pas comment se transmet ce virus qui a déjà tué 250 personnes en Arabie saoudite. Et c'est pour cette raison que nous avons chargé l'Office national du hadj et de la omra d'organiser le hadj et d'appeler les personnes concernées à prendre leurs responsabilités. Nous ne forcerons personne à ne pas y aller et nous n'allons pas confisquer les passeports comme cela a été fait dans des pays voisins, mais nous demandons juste aux citoyens de veiller sur la santé de leurs proches, en particulier les femmes enceintes et les personnes fragiles », a expliqué le ministre. Concernant le déroulement de la prière des tarawih durant le mois de Ramadhan, le ministre a indiqué qu'une seule consigne a été donnée aux imams : « Cette prière n'a jamais posé de problème au passé, sauf ces dernières années où une étrange tradition a vu le jour chez nous, les tarawih sont devenus un concours de récitation du Coran. Nous appelons les imams à aller à l'essentiel et de penser aux gens qui travaillent, et de mener une prière selon nos valeurs comme ce fut le cas auparavant ». Au sujet de l'implication de son secteur dans l'organisation de la manifestation « Constantine, capitale de la culture arabe 2015 », il a indiqué que « nous sommes tous ici pour faire de Constantine une véritable capitale culturelle ». Mohamed Aïssa a présidé une réunion dans l'après-midi avec la société civile de la ville de Constantine.