Manque de moyens humains et matériels, insuffisance des compétences dans les domaines de la recherche et de l'exploitation minières, effort très insuffisant des entreprises minières dans le financement de la recherche géologique et minière et management globalement inefficace des entreprises publiques minières. Tel a été le constat établi, hier, lors de la réunion des cadres du secteur minier, des agences minières, des entreprises publiques et des établissements de formation sous la présidence du ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb. De ce fait, le ministre a exigé des contrats de performance entre, d'une part, le groupe Manal et le ministère de l'Industrie et des Mines et, d'autre part, entre le groupe Manal et les entreprises relevant de son portefeuille. En outre, l'objectif de la feuille de route de l'entreprise Ferphos est d'atteindre une production de 5 millions de tonnes par an de phosphate traité d'ici début 2017 et 10 millions tonnes par an à l'horizon 2020. Chaque entreprise minière est appelée à fournir des efforts supplémentaires en matière de recherche, en y consacrant une quote-part de son chiffre d'affaires. Par ailleurs, sur le plan de la formation, une orientation a été donnée pour entamer, dès à présent, la réflexion sur les possibilités de créer ou d'ouvrir des centres pour la formation dans les domaines de la recherche et de l'exploitation minières, ainsi que la prise en charge sérieuse de la formation, du recyclage et de la régénération du vivier des compétences managériale et technique. A cela s'ajoute la création d'écoles de métiers de marbre, pierres décoratives, pierres semi-précieuses. S'agissant du management, les entreprises minières sont appelées à réviser et moderniser leur système de gestion en vigueur. Le challenge premier est d'y répondre de manière satisfaisante en quantité et en qualité, et, partant, assurer l'équilibre de la balance commerciale en matière de produits miniers en ayant en vue l'objectif de réduire les importations. Le ministre a également invité les cadres du secteur à accélérer la promulgation des textes d'application de la nouvelle loi minière. La mise en œuvre de ce texte, entré en vigueur en avril dernier, se matérialisera par le parachèvement de l'installation de l'Agence du service géologique de l'Algérie chargée de la gestion de l'infrastructure géologique ainsi que de l'Agence nationale des activités linières. Enfin, une rencontre d'évaluation de l'état d'avancement de l'ensemble des engagements pris sera tenue chaque mois au niveau du ministère de l'Industrie et des Mines.