Outre le renforcement des investissements, la coopération économique et les échanges commerciaux, la Tunisie aspire à plus d'avantages tarifaires pour certains produits et ce, en application de l'accord de libre échange conclu il y a quelques mois entre les deux pays. La partie tunisienne, en fait, espère bénéficier des mêmes tarifs préférentiels accordés dans le cadre de l'accord avec l'Union européenne et la zone de libre échange arabe. « Il s'agit de mettre en place les mécanismes qui facilitent les échanges entre les deux parties. Notre rencontre avec le ministre du Commerce algérien, Amara Benyounès, nous a permis de lever un certain nombre de contraintes qui ralentissaient les échanges. Nous irons donc vers des solutions pour réduire, notamment, les délais de traitement des marchandises au niveau des douanes », dit-elle. La Tunisie souhaite aussi mettre en place, en concertation avec l'Algérie, des mécanismes pour mieux organiser la coopération économique au niveau des régions frontalières. Chose à laquelle aspire également l'Algérie, affirme Amara Benyounès. Il a précisé lors de cette rencontre avec la presse, que l'entretien avec la ministre tunisienne a permis l'évaluation de l'application de l'accord de libre échange entre les deux pays et les difficultés rencontrées entre les deux parties, qualifiées de « normales » par Nadjla Harrouche. « En septembre prochain, une rencontre est prévue, en Tunisie, pour une autre évaluation de l'accord. Il sera question d'évoquer les avantages tarifaires et les investissements, l'importance des PME-PMI et les échanges commerciaux », explique Benyounès qui a fait part de la volonté de la partie algérienne d'aller vers un marché commun et d'investir dans des créneaux porteurs, telle l'industrie automobile. Selon la ministre tunisienne, les échanges commerciaux ont atteint 1,7 milliard de dollars en 2013, soit une hausse de 19% par rapport à 2012. La directrice générale de la coopération économique et commerciale au ministère du Commerce et de l'Artisanat tunisien a précisé que la Tunisie importe, notamment, du gaz, du pétrole, du papier, de l'eau minérale, des cartons et du jus de fruit. A propos du jus, et en réponse aux doléances exprimées par l'association des producteurs algériens de boissons relatives à l'annulation des taxes dont fait l'objet certains produits algériens en Tunisie, elle explique que ces taxes sont imposées dans le cadre d'un texte juridique. Un texte qui stipule, selon elle, des taxes de consommation pour des produits étrangers au même titre que pour les produits tunisiens vendus en Algérie. Elle précise, dans ce contexte, que l'annulation de ces taxes n'est pas à l'ordre du jour.