L'Algérie et la Tunisie examinent les possibilités de promouvoir le commerce bilatéral. Le ministre algérien du Commerce Amara Benyounès a affirmé dimanche à Alger, lors d'une conférence de presse organisée à l'issue de sa rencontre avec son homologue tunisienne Nadjla Harouche, que L'Algérie et la Tunisie examinent les possibilités de promouvoir leurs relations commerciales en rehaussant l'accord commercial préférentiel entre les deux pays au niveau de celui de la Zone arabe de libre échanges (ZALE), et étudient la levée de certaines contraintes relatives aux droits de douanes, et déclare: "La rencontre a permis aux deux parties de faire une première évaluation de la mise en œuvre de l'accord commercial préférentiel conclu entre l'Algérie et la Tunisie, en vigueur depuis mars dernier". Selon M. Benyounès, les questions liées aux échanges commerciaux ont été également abordées par les deux parties qui ont décidé de se réunir en septembre à Tunis en vue d'évaluer l'accord commercial préférentiel entre les deux pays et présenter des solutions à certaines questions faisant allusion aux difficultés rencontrées par certains opérateurs économiques algériens à accéder au marché tunisien malgré les facilitations prévues par ledit accord, et ajoute :"Il existe encore quelque problèmes à résoudre. Nous sommes convenus de trouver des solutions, de résumer les consignes soumises aux experts qui suivent l'application de l'accord commercial dans la perspective de la tenue de la prochaine rencontre. Il convient de noter, depuis l'entrée en vigueur de cet accord, que certains opérateurs algériens se plaignent de contraintes liées à l'exportation de boissons vers la Tunisie, ce pays voisin leur impose de payer une taxe dite "indice agricole" nettement supérieur aux barrières douanières levées par ledit accord, selon l'Association des producteurs algériens de boissons (APAB). Le ministre algérien a estimé que l'Algérie et la Tunisie ont un avenir prometteur dans le commerce, et ce, grâce aux excellentes relations commerciales qu'elles entretiennent, en insistant sur la nécessité de respecter l'équité en matière des avantages offerts par les deux pays. De son côté, la ministre tunisienne a affirmé que les contraintes enregistrées dans le cadre de cet accord allaient être levées afin de renforcer les échanges et faciliter le travail aux opérateurs des deux pays:"Nous nous sommes mis d'accord sur toutes les questions y compris les problèmes posés dans le cadre de cet accord bilatéral. Je ne parle pas de problème mais de contraintes commerciales ordinaires qui peuvent survenir entre deux pays". Mme Harouche a souligné également qu'elle avait abordé avec son homologue algérien la révision des droits de douane en souhaitant que les deux parties puissent offrir dans le cadre de l'accord préférentiel, les mêmes avantages prévus par l'accord portant création de la GZALE, et argumenté que l'Algérie est le premier partenaire commercial de la Tunisie au niveau du Monde arabe et en Afrique avec des échanges estimés à 1,7 milliard de dollars en 2013, en hausse de 19% par rapport à 2012. Hadjam Mohamed Badreddine