« Les premiers prototypes de voitures sortiront la semaine prochaine des chaînes de montage de l'usine d'Oran. Ils seront expédiés en Roumanie pour subir les essais techniques et de roulage », a déclaré le même responsable lors d'une conférence de presse organisée dans le cadre du programme de communication engagé par l'entreprise pour présenter l'état d'avancement de ce projet d'investissement. « L'usine Renault de Roumanie dispose de moyens et d'équipements permettant de mesurer les performances et le niveau de fiabilité de la nouvelle Symbol, fabriquée en Algérie », a précisé Bernard Sonilhac, soulignant que « ces essais sont essentiels et prévus dans le processus du lancement de l'industrie automobile suivant les standards internationaux ». Les prototypes de l'usine d'Oran seront testés en Roumanie, sur des circuits et des parcours de Renault, étalonnés de standards de référence. Les véhicules rouleront de jour comme de nuit et dans des conditions climatiques et géographiques différentes sur une distance totale de 40.000 km. Les travaux de réalisation de cette infrastructure industrielle « vont bon train », selon le PDG de RAP, indiquant que l'usine est dotée d'une véritable ligne de montage de véhicules conçue selon les normes internationales. Les premières voitures destinées à la commercialisation, sortiront de l'usine en novembre 2014. Bernard Sonilhac a assurée que la « Nouvelle Symbole Made in Algérie » est une version différente de celle fabriquée en Roumanie, car le véhicule fabriqué à Oran est de haut de gamme. Interrogé sur le prix de vente de cette voiture, le responsable de RAP a fait savoir que « les options intégrées dans ce modèle produit à Oran délimiteront son prix. Celui-ci ne pourra pas être inférieur à celui du même modèle produit ailleurs et avec moins d'options et de confort ». Pour sa part, le président du directoire de la société de gestion des participations, Bachir Dehimi, a affirmé que le tissu de la sous-traitance autour de cet investissement « est en développement progressif ». Des visites à l'usine, des contacts et des pourparlers sont entrepris avec des opérateurs nationaux et internationaux en prévision de l'élargissement de ce tissu de sous-traitance, devant intégrer à l'avenir des fabricants de verre, de pneumatiques et d'autres équipements. Un opérateur local activant dans la fabrication de produits en plastique est déjà intégré dans le processus de fabrication de ces premières voitures algériennes. De son côté, le PDG de la SNVI, Hamoud Tazerouti, a révélé qu'à l'avenir, l'usine d'Oued Tlelat produira d'autres modèles de la gamme Renault. La SNVI détient 34% des actions de la RAP, composée également du Fonds national de l'investissement (17%) et la société française Renault (49%). Quelque 200 ouvriers sont déjà recrutés au niveau de cette usine, en attendant le renforcement de ces effectifs par 50 autres ouvriers. L'usine d'Oran produira, dans une première phase, 25.000 voitures par an, avant d'atteindre les 75.000 unités dans une seconde étape. Cette production est destinée en premier lieu à répondre aux besoins du marché local. La prospection du marché africain est prévue dans une seconde phase.