Samir Ould Ali La «nouvelle» Renault Symbol qui sera produite par l'usine d'Oued Tlélat dès novembre 2014, a été présentée, hier, à l'hôtel Sheraton d'Oran, au cours d'une conférence de presse animée par le P-dg de Renault Algérie Production, Bernard Sonilhac. La Renault Symbol «estampillée Algérie» sera l'exacte réplique de la nouvelle Renault Symbol déjà fabriquée par les usines de Roumanie et en vente, depuis mars 2013, sur le marché algérien. C'est, d'ailleurs, l'une d'elles qui a été installée dans la salle de conférences pour être «dévoilée» aux représentants des médias ; disposition superflue puisque la voiture avait déjà été présentée au Salon de l'automobile d'Alger (qui a eu lieu en mars dernier) et que 12 000 clients ont déjà acheté le véhicule et exprimé leur satisfaction, selon le directeur général de Renault Algérie, Guillaume Josselin. Les responsables de Renault Algérie ont rassuré que la Renault Symbol présentera les mêmes gages de qualité, autant du point de vue de l'esthétique que de la sécurité routière. «Elle répondra aux dernières normes en termes de sécurité routière», a assuré Guillaume Josselin en soulignant la «caution» de très nombreux chauffeurs de taxi qui ont adopté la nouvelle Symbol comme outil de travail. Commentant l'évolution de l'entreprise d'installation de l'usine dans la région d'Oued Tlélat, Bernard Sonilhac a estimé que le «projet avance à bon rythme» : le site devant accueillir les ateliers est prêt, la base de vie est installée, l'opération de recrutement des premiers managers a été lancée, une soixantaine de fournisseurs algériens ont été identifiés... Désormais, les travaux de construction de l'usine ont démarré. «Le démarrage officiel des travaux illustre la volonté et l'engagement du groupe Renault et de ses partenaires algériens de contribuer au développement de la filière automobile en Algérie», peut-on lire dans le communiqué rendu public à l'occasion. Retraçant brièvement la genèse de ce projet -qui a démarré par la signature du contrat de partenariat lors de la visite du Président français en Algérie en décembre 2012- Bernard Sonilhac a rappelé qu'à terme, l'objectif est le développement d'une filière automobile avec l'intégration d'un tissu de sous-traitance locale. 350 emplois directs sont, par ailleurs, annoncés dans un premier temps. Pour rappel, il est prévu que, pendant les cinq premières années, l'usine de montage produise 25 000 véhicules/an avant de porter ce nombre à 75 000, à partir de 2019. La société mixte algéro-française est détenue par l'Algérie à hauteur de 51%, à travers la Société nationale des véhicules industriels (34%) et le Fonds national d'investissement (17%), et à 49% par le constructeur français. S. O. A. Renault Algérie : une vingtaine de sous-traitants sélectionnés Le P-dg de la Société nationale des véhicules industriels (Snvi), Tazerouti Hamoud, a indiqué qu'une vingtaine de sous-traitants locaux ont été sélectionnés dans le cadre du projet de montage de véhicules Renault, et font actuellement l'objet d'un audit pour évaluer leurs capacités de production et leur degré de maîtrise technique. «Nous avons établi une liste de sous-traitants partenaires de la Snvi en plus de celles transmises par les Bourses de sous-traitance régionales. Certains d'entre eux ont été déjà retenus parmi la vingtaine, d'autres ont été sélectionnés et font l'objet d'un audit par une commission mixte Snvi-Renault, pour évaluer leurs capacités de production et leur degré de maîtrise technique», a expliqué à la presse M. Tazerouti, en marge de la conférence de presse animée par le P-dg de la société mixte Renault Algérie Production. Il a souligné que la prestation de services de ces sous-traitants portera essentiellement sur la vitrerie, les plastiques et les câbles électriques. «Il faudra en moyenne une cinquantaine de sous-traitants pour répondre dans la première phase de la production de l'usine de montage d'Oued Tlélat», a-t-il expliqué. Ce n'est qu'à partir de la 2e phase du projet, prévue en 2019, que la Snvi pourrait assurer des prestations de services et permettre une intégration nationale plus importante. «La 2e phase prévoit la réalisation de travaux de tôlerie et de peinture au niveau de l'usine d'Oued Tlélat. La Snvi, forte de son expérience, pourra intervenir dans l'emboutissage des tôles et de la peinture», a indiqué le premier responsable de cette entreprise nationale, précisant que les pièces-moteurs seront totalement fournis par le partenaire français.