Installée ce jeudi 15 mai par Amar Saâdani, la Commission du Parti FLN chargée d'examiner et d'enrichir le projet portant révision de la Constitution dont les membres n'auront "aucune limite préalable" hormis celles relatives "aux constantes nationales et aux valeurs et principes fondateurs" de la société algérienne, a fait savoir, dans une lettre envoyée aux personnalités nationales, les chefs de partis et responsables d'organisations ainsi qu'aux compétences nationales invités à cette concertation, M. Ahmed Ouyahia. De son côté, le patron du FLN Amar Saâdani a déclaré à l'occasion de l'installation de la Commission que la révision de la Constitution s'inscrit dans la poursuite des réformes politiques engagées par le président Abdelaziz Bouteflika. « Le FLN proposera des révisions profondes » de la Constitution, a-t-il assuré. Aux membres de la commission, M. Saâdani a affirmé : « vous avez une liberté totale de faire des propositions sans limite, ni lignes rouges, exceptées celles ayant trait aux constantes nationales », a-t-il précisé. Parmi les thèmes qui seront développés par le FLN figurent la place de la majorité parlementaire au gouvernement, la création d'un ou de plusieurs poste de vice-Premier ministre. « Nous n'aurons pas des propositions timides. Nous parlerons de la liberté de la presse, de la séparation des pouvoirs, des libertés générales, de la place de l'opposition », a-t-il expliqué. Début des consultations, en juin prochain : Les consultations entre Saâdani et Ouyahia auront lieu début du mois de juin (au siège de la Présidence de la République) en vue des discussions autour de la révision de la Constitution. Par ailleurs, Saâdani a demandé aux membres de la Commission de son parti d'avoir le ‘'courage d'aborder toutes les questions, comme celles liées à l'identité nationale, la langue arabe et Tamazaghit''. Selon Ouyahia es amendements projetés, explique encore M. Ouyahia, portent sur quatre aspects de la loi fondamentale: son préambule, les principes généraux régissant la société algérienne dont ''les droits et libertés des citoyens et leurs devoirs'', ''l'organisation des pouvoirs'' et le ''contrôle constitutionnel'' a-t-on encore appris de sources crédibles.