La ministre soutient que le taux aurait pu être « meilleur » si les enseignants avaient dispensé 35 semaines d'enseignement au cours de l'année scolaire. Un argument rejeté par le coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane. Son contre-argument, le taux de réussite en 2012 qui n'était pas conséquent bien que l'année scolaire n'ait pas connu de perturbations majeures. « Nous sommes très loin de la réussite », tranche-t-il. A titre d'exemple, il dira qu'en France, le taux moyen d'admission est de 90%. Meriane a indiqué qu'il ne faut surtout pas rester les bras croisés. « Il est impératif d'initier une réflexion profonde sur les résultats non seulement en ce qui concerne le taux de réussite mais aussi les notes obtenues par les candidats. Comme il est indispensable de mettre en place les conditions pédagogique appropriées à même de permettre aux élèves de suivre les cours normalement afin de réaliser de meilleurs résultats au bac », suggère-t-il. Pour lui, avec 50 élèves par classe, « on ne peut pas espérer mieux ». Meziane Meriane a fait savoir que cette année, les notes obtenues dans les matières secondaires ont faire la différence dans le décompte final. L'ensemble des élèves a obtenu de bonnes notes dans ces matières. Ce qui a permis de « compenser » les « défaillances » dans les matières essentielles, note, pour sa part, le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de formation (Satef). Boualem Amoura refuse de faire le moindre commentaire sur le taux de réussite. Pour lui, le langage des chiffres importe peu par rapport à la qualité de l'enseignement dans l'analyse des résultats. De ce fait, il regrette que les lauréats ne soient pas suffisamment outillés pour suivre normalement leur cursus à l'université. Il explique ce constat par le fait que les élèves n'aient pas reçu toutes les connaissances scolaires contenues dans le programme annuel à cause du seuil des cours fixé par le ministère. Il cite l'exemple des élèves en sciences mathématiques qui n'ont pas pu suivre les cours de probabilité et statistiques ainsi que le calcul de surface qui sont des « modules importants » à l'université. Pour lui, c'est sur ce volet important qu'il faut intervenir par des actions concrètes. Pour sa part, le secrétaire général du Conseil des lycées d'Algérie (CLA) refuse de parler de réussite. Pour la simple raison que le taux de 45% n'est même pas la moyenne. Il a affirmé que la performance de cette année est loin de l'objectif du système éducatif qui est d'atteindre un taux d'admission de 70%. Achour Idir a soutenu que vu les sujets abordables, la souplesse dans la correction et le barème, les résultats auraient dus être meilleurs. Toutefois, il a noté que le taux de réussite est légèrement meilleur aux résultats obtenus par les élèves lors de l'année scolaire, dont seulement 30% ont pu avoir la moyenne. Le CLA a indiqué que les assises nationale prévues à la fin du mois en cours seront une occasion pour toute la famille éducative de revoir particulièrement l'organisation des examens, les programmes, le dossier des rythmes scolaires et la surcharge des classes.