Le sommet qui devait réunir à Paris ce jeudi le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu, le chef d'Etat égyptien Hosni Moubarak et la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, n'aura pas lieu à la date dite. Selon le gouvernement israélien qui n'a pas révélé les raisons du report de cette rencontre, «les parties concernées se sont mises d'accord pour décider d'une autre date, et ce après consultations». L'Autorité palestinienne qui n'a reçu aucune invitation officielle avec une date précise estime que la poursuite de la colonisation israélienne ruine tous les efforts de paix et qu'aucune discussion ne peut être envisagée en pareille situation. Nicolas Sarkozy qui attendait beaucoup de ce sommet pour positionner au Proche-Orient la France et l'UPM, Union pour la Méditerranée, qu'il co-préside, souligne qu'aucune décision n'a été prise ni dans un sens ni dans l'autre. Cette défection de dernière minute sonne comme un faux pas pour Sarkozy qui n'a pas cessé de réclamer l'association de l'Union européenne et l'UPM aux discussions de paix. M. Sarkozy qui aurait constaté un recul du dialogue et décelé un problème de méthode voulait réunir les deux parties pour aplanir les difficultés avant le sommet de l'UPM, prévu fin novembre à Barcelone. L'Europe, pense-t-il, est marginalisée dans le processus de paix dans la région. En tant que premier donateur en faveur du peuple palestinien, le vieux continent et l'UPM, dit-il, doivent participer au processus politique. En sa qualité de co-président de l'UPM, la participation du président égyptien est plus qu'importante, d'autant que son pays conditionne la tenue du sommet par l'évolution des négociations en Palestine et Israël. Depuis son lancement il y a de cela deux ans, l'UPM qui regroupe les vingt-sept pays de l'UE et quarante-trois pays du pourtour méditerranéen, tente de promouvoir des initiatives à même de surmonter la crise du Moyen-Orient.