Les friandises dans l'informel sont commercialisées à des prix bas. Cela attire beaucoup de consommateurs. Dans ces cas-là, le prix l'emporte souvent sur la qualité. Surtout que le consommateur pense souvent que les friandises ne peuvent pas être périssables ! Ils achètent donc chocolat et autres bonbons exposés sur des étals en plein air sans se soucier de la date de péremption ou des conditions de conservation et de stockage. Le pire, c'est que les enfants sont les principaux consommateurs de ces produits ! Une situation que déplore fortement l'Association de protection et Orientation des consommateurs (Apoc). « Les produits commercialisés dans l'informel sont douteux de facto. Il ne faut pas se tromper sur l'emballage. Même si ce dernier est brillant, cela ne signifie pas que ce qu'il y a dedans est un produit consommable », rappelle le président de l'Apoc, Mustapha Zebdi, soulignant que l'exposition de ces produits au soleil réduit considérablement le délai de péremption. La chaleur accélère la parution de germes microbiens dans les friandises. Le consommateur, en fait, ne peut pas savoir dans quelles conditions les produits en question sont conservés et stockés. L'Apoc insiste aussi sur la source de fabrication de ces friandises. Ce sont peut-être des produits importés mais qui peuvent être contrefaits ou périmés. « Des consommateurs nous ont confié avoir constaté une amertume dans le goût de certains chocolats. Mais ils estiment que cela n'est pas très grave, croyant que les friandises ne sont pas périssables », fait-il savoir. En outre, les manipulations multiples à la main de ces produits est une source, poursuit-il, non négligeable de microbes. Car dans l'informel, les vendeurs auront à déplacer souvent leurs marchandises, les transporter...les germes sur l'emballage ne manquent pas ! L'Apoc donc déconseille les consommateurs de s'approvisionner en ces produits dans l'informel. Sinon, à défaut, en acheter en petites quantités et nettoyer les emballages si c'est possible. « Mais il vaut mieux éviter les produits dont on ne connaît pas l'origine », conseille Zebdi.