A l'occasion de chaque Ramadhan, apparaissent un peu partout dans les villes des vendeurs informels de sucreries et de pâtisseries. Sur les trottoirs, dans les placettes et même dans les jardins publics « Kalb El louz, Zlabia... » et autres tartes sont exposés sur des étals de fortune, le tout recouvert d'un simple sachet en plastique ! Moins consciencieux, des vendeurs ne se donnent même pas la peine de les couvrir. Pis, certains d'entre eux vendent en même temps que ces friandises, des tongues et autres claquettes. L'Association de protection et d'orientation des consommateurs (Apoc) met en garde les citoyens contre la consommation de ces aliments. « Ces produits sont non seulement exposés à la pollution, à la poussière et à la chaleur, mais en plus, leurs sources de production est méconnue », explique Mustapha Zebdi, président de l'Apoc. Manipulés à la main, ils sont, en outre, soumis, sans protection, au toucher des fabricants et des vendeurs. « Ces fabricants et vendeurs peuvent être malades ! Il faut savoir que dans l'industrie agroalimentaire et dans les structures de restauration, tout est soumis à un contrôle rigoureux. Les fabricants doivent fournir un certificat attestant de leur bonne santé et un certificat de salubrité de l'usine ou de l'atelier. Or, quand il s'agit de l'informel, rien de tout cela n'est contrôlé », avertit-il en soulignant les conséquences de la consommation de ces produits sur la santé. Les enfants et les personnes âgées particulièrement risquent l'intoxication. L'Apoc appelle donc les consommateurs à éviter les Kalb el louz, Ktaïf et autres sucreries qui ne sont pas commercialisés dans les pâtisseries et les boulangeries. « Certes, il y a des familles qui fabriquent ce genre de gâteaux à l'occasion du mois de jeûne pour joindre les deux bouts. Nous ne mettons pas en cause la qualité de leurs produits, mais nous n'avons pas les preuves que ces produits proviennent vraiment de chez ces familles ou des boulangeries », fait-il remarquer. C'est pour cette raison que l'Apoc sollicite encore une fois les services du ministère du Commerce pour qu'ils délivrent des autorisations temporaires à ces familles afin que leurs activités soient réglementées et contrôlées. Toutefois, même si la source de fabrication de ces produits est connue, cela ne les préserve pas des impacts de la pollution et de la chaleur. A éviter absolument !