Et l'effort est récompensé... Une soixantaine de bacheliers session 2014, dont la moyenne oscille entre 17,87 et 18,78, ont été honorés jeudi dernier par le Premier ministre, en présence de leurs parents et de hauts responsables de l'Etat. Même si pour cette session, le taux de réussite est en deçà des attentes, il reste tout de même appréciable. Cette année, plus de 67.327 élèves, soit un taux de réussite de 45,01%, ont décroché le bac avec mention, dont 34 avec mention excellence et 2.710 avec mention très bien sur un total de 224.923 bacheliers. Encore une fois, ce sont les filles qui occupent la plus haute marche du podium avec un taux de réussite de près de 67%. Quel enseignement à tirer de cette session ? Quelles sont les dispositions pédagogiques et organisationnelles à mettre en place pour améliorer les résultats à la prochaine session ? La réponse émane de la ministre de l'Education, Nouria Benghebrit, qui, tout en reconnaissant que les résultats de cette année sont encore loin d'atteindre l'objectif de 70% de réussite au baccalauréat à l'horizon 2015, n'a pas manqué d'appeler à l'accompagnement de la scolarité des élèves par des mesures organisationnelles. La ministre estime que malgré la dynamique des réformes du secteur, des efforts restent à faire, avec notamment la généralisation du système des cours de soutien à tous les élèves des classes d'examen, en collaboration avec les walis, les collectivités locales, et le réaménagement des programmes scolaires. Une manière de permettre aux candidats au bac de bénéficier des cours de soutien qui, usqu'à présent, sont l'apanage de réseaux « parallèles » qui, connaissant l'intérêt qu'accordent les parents à la scolarité de leurs enfants, n'hésitent pas à les saigner à blanc. Consacrer le professionnalisme est le maître mot de Mme Benghebrit. Un professionnalisme qui doit se traduire par une meilleure formation du corps enseignant et surtout sa conscience professionnelle, sachant qu'il jouit d'une situation socioprofessionnelle en perpétuelle amélioration. Cependant, la ministre appelle à faire le diagnostic, en cernant la réalité vécue aussi bien par les enseignants que par les élèves. Mme Benghebrit estime que dans le cadre de la poursuite de la mise en œuvre des reformes, le ministère « est appelé à poursuivre les efforts visant la réalisation de la qualité escomptée ». La ministre, qui a qualifié de « relativement faible » le taux de réussite de la session 2014, a expliqué que les efforts visant l'amélioration du rendement pédagogique de l'établissement éducatif permettront de « réaliser de meilleurs résultats lors des prochaines sessions ». A condition, bien entendu, que les parents d'élèves se mettent de la partie, en suivant minutieusement la scolarité de leurs enfants.