La stratégie adoptée par les musulmans consista à aller au puits le plus proche de l'ennemi (le puits de Badr) et de dessécher les autres puits, obligeant les Mecquois à se rendre à l'endroit choisi et les laissant de plus dans une soif extrême. La bataille de Badr, du nom de la ville où elle a eu lieu, fut la première grande confrontation que mèneront les compagnons du Prophète, retranchés à Médine, contre les polythéistes et idolâtres mecquois. Elle se déroula en plein ramadhan, le 17e jour. Alors que les musulmans qui ont suivi le nouveau messager avaient émigré à Médine fuyant les persécutions, les Mecquois n'hésitèrent pas à s'approprier les biens qu'ils avaient laissés à La Mecque et les vendre en Syrie. Ces gens appelés les "Mouhajirines" demandèrent alors au Prophète de combattre pour reprendre leurs biens. Le Prophète n'en fit rien jusqu'au jour où Dieu lui en donna l'ordre par la révélation. Le Messager de Dieu et ses partisans partirent au soir du vendredi 17 du mois de ramadan en l'an II de l'hégire. Ils étaient environ 314 hommes, avec 70 chameaux. Ils allaient intercepter la caravane d'Abou Sofiane qui s'en retournait à La Mecque. Bien entendu, les Mecquois virent en cela l'occasion de combattre les musulmans et de les exterminer. Ces derniers qui avaient une armée trois fois plus nombreuse et étaient dotés d'un armement supérieur, dépêchèrent Abou Jahl vers Abou Sofiane pour que ce dernier joigne ses forces à l'armée mecquoise. Abou Sofiane préféra esquiver la bataille pour sauver les biens qu'il transportait et il emprunta un autre chemin. Les musulmans, mis au courant par cette défection, hésitèrent dans la décision à prendre : intercepter la caravane ou combattre l'armée mecquoise. Après concertation faite à la demande du Prophète, Mouhajirines et Ansars décidèrent de combattre l'armée mecquoise. La stratégie adoptée par les musulmans consista à aller au puits le plus proche de l'ennemi (le puits de Badr) et de dessécher les autres puits, obligeant les Mecquois à se rendre à l'endroit choisi et les laissant de plus dans une soif extrême. Le Prophète implora Dieu en ces termes : « O Dieu, voici Koreich venant défier et démentir Ton Prophète, dans sa vanité et son arrogance. Accorde-moi le soutien que Tu m'as promis. Fais que nos ennemis soient vaincus en l'espace d'un matin... ». 1.000 anges combattirent aux côtés des musulmans Le Prophète rassura ses compagnons en leur promettant le soutien de Dieu et se tourna vers eux en disant : « Tel polythéiste mourra ici, un tel mourra là en posant la main sur la terre à tel ou tel endroit ». Les musulmans sortirent vainqueur de la bataille grâce à l'aide de Dieu qui leur envoya en assistance mille anges. Les musulmans eurent 15 martyrs, et comme le Prophète l'avait prédit, à chaque endroit qu'il avait auparavant désigné se trouvait un polythéiste mort. Le Prophète s'adressa aux polythéistes morts en leur disant : « ô untel, ô untel... Vous auriez dû écouter Dieu et son Prophète. Nous autres, avons obtenu ce que Dieu nous avait promis ! En est-il de même pour vous ? » Omar lui dit : « Tu t'adresses à des corps sans vie ! » Le Messager lui répondit : « Par celui qui tient mon âme, ils m'entendent aussi bien que vous ». La bataille terminée, le Prophète devait régler le sort des 70 prisonniers faits par les musulmans. Il consulta à cet effet ses compagnons. Certains proposèrent qu'ils soient libérés contre une rançon, d'autres voulurent qu'ils soient exécutés. Le Prophète opta pour la première solution, privilégiant ainsi la vie et la pitié à la mort. Par ailleurs, l'argent gagné des rançons contribuerait à aider les musulmans. Au départ, le Prophète et les musulmans désiraient simplement intercepter la caravane et cela sans combattre. Mais Dieu les mit à l'épreuve, à savoir que les musulmans ne savaient plus quel était le meilleur objectif : intercepter la caravane ou combattre pour la cause de Dieu. Après consultation, les musulmans décidèrent au prix de leur vie de combattre pour la cause de Dieu, ceci ne fut possible que grâce à la foi qu'ils avaient en Dieu et à son Messager. Le Prophète croyait à la victoire et à la promesse de Dieu, qui ne manque jamais à Sa Parole. L'imploration du Prophète n'est qu'une illustration de la fonction essentielle de l'homme qui n'est autre que l'adoration de Dieu.