Ces dernières années, à la saison des pastèques, les consommateurs se plaignaient de la mauvaise qualité de ce fruit. Plus d'un consommateur, en effet, avait fait état de cas d'intoxication suite à sa consommation. Chose que même les experts en agriculture ont confirmée, déplorant l'irrigation de ce fruit avec des eaux usées par certains fellahs. Les pastèques étant constituées à plus de 90% d'eau, l'impact d'une irrigation avec des eaux usées est tout de suite décelé. D'autant plus que ce fruit exige une irrigation fréquente. Toutefois, cette année, les consommateurs ne semblent pas trop se plaindre de la qualité de ce fruit qui inonde, en cette saison, le marché local. Sauf peut-être du « goût » pas très sucré de certaines pastèques. « Nous n'avons reçu aucune plainte faisant cas d'intoxication suite à la consommation de ce produit cette année alors que d'habitude, nous en recevions chaque été », souligne le président de l'APOC, Mustapha Zebdi. Les grossistes en fruits et légumes également déploraient, selon l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), la mauvaise qualité de la pastèque. Mais pas cette année. « Les plaintes répétitives des consommateurs concernant la pastèque ces dernières années ont rendu méfiants les mandataires des marché de gros, n'achetant pas les pastèques chez n'importe quel agriculteur. Les agriculteurs donc, de peur de voir leurs produits boudés par ces mandataires, se sont défaits petit à petit de l'irrigation de ce fruit avec des eaux usées », estime le porte-parole de l'UGCAA, Hadj Tahar Boulenouar, soulignant également l'impact des opérations de contrôle des services du ministère de l'Agriculture et de celui du Commerce. C'est ce qui explique, toujours selon l'UGCAA, la bonne qualité de la pastèque cette année, qui connaît, en outre, une production exceptionnelle et des prix plus qu'abordables situés entre 20 et 30 DA le kilo. « Ce fruit est très bon pour la santé. Mieux, son prix bas a poussé les commerçants à baisser les prix des autres fruits de peur de voir les consommateurs se ruer sur la pastèque et bouder les autres produits », fait savoir le porte-parole de l'UGCAA.