Un débat sur la problématique de développement des énergies renouvelables dans le pays et l'exposition des principales sociétés spécialisées dans l'équipement et la recherche dans les matériaux du solaire tel le silicium. Parmi les sociétés en vue, on peut citer le groupe Sonatrach avec sa filiale la New Energy qui est active dans plusieurs projets, comme la centrale hybride Gaz-Solar de Hassi R'mel, le développement des concentrateurs solaires, l'unité Eclairage de Sonelgaz, la société Enie qui projette de fabriquer des plaques solaires ou encore l'ADE, entreprise chargée de la distribution de l'eau, l'office national d'assainissement et plusieurs autres sociétés privées. Par ailleurs, dans le domaine des innovations, on apprend auprès de certains fabricants de matériel solaire que «la première batterie solaire algérienne sera fabriquée en janvier 2011, à Berriane dans la wilaya de Ghardaïa». C'est l'entreprise Sofacc qui développe aussi la célèbre marque de batteries Tudor qui la fabriquera, nous a déclaré, M. Benyammi, responsable technique de l'entreprise qui prend part à l'exposition sur les énergies renouvelables et le développement durable qui se tient à Tamanrasset. Le produit «à 89 % algérien sera conçu avec l'assistance des techniciens espagnols du groupe Tudor». Ce n'est qu' «une première étape», nous dit M. Benyammi, car à partir de 2012 une autre unité ouvrira ses portes à Aïn Defla pour des batteries de grandes capacités, c'est -à-dire ce qu'on appelle dans le métier «le stationnaire». Le prix de la batterie sera «abordable tant au plan de la qualité qu'à celui des prix», ajoute-t-il. L'intérêt pour la batterie solaire vient en complément des programmes de développement du solaire en Algérie. Sofacc a été approchée lors du dernier salon sur les énergies renouvelables qui s'est tenu, il y a une semaine, à la Safex, à Alger, par plusieurs installateurs d'équipements solaires qui «ont été très intéressés par le produit». Ces derniers sont déjà confrontés lors de l'importation des kits à des «tracasseries» en raison du classement de la batterie en « produit dangereux» ce qui le place dans des procédures draconiennes d'importation et de transit. Il y a même des industriels allemands et espagnols qui nous ont parlé de «possibilité d'exportation en Tunisie, en Libye…», alors que des entreprises étrangères actuellement en montage de projets dans le sud du pays, à In Salah, par exemple ont «exprimé le même intérêt», précisent les responsables de Sofacc, entreprise de fabrication d'accumulateurs qui s'est engagée à leur offrir «des produits aux normes et selon les mêmes caractéristiques que ceux importés», conclut M. Benyammi