L'Association de protection et d'orientation des consommateurs (Apoc) appelle en ce mois de Ramadhan, notamment les citoyens, à consommer les produits alimentaires made in Algeria. Il ne s'agit nullement d'une « manœuvre » pour promouvoir les produits algériens. L'appel est motivé par le souci de préserver la santé des consommateurs. L'Apoc estime, en effet, que les produits algériens sont plus sûrs, les légumes et les fruits particulièrement. « Nous n'avons rien à craindre de nos légumes et de nos fruits. Ils sont frais naturellement. Ce n'est pas le cas des fruits importés dont la chair est couverte de produits chimiques qui leur donnent un aspect brillant. Les pommes sont couvertes de cire pour une conservation plus longue », indique le président de l'Apoc, Mustapha Zebdi. Il souligne, à ce propos, les conséquences de la consommation de ces produits chimiques qui peuvent être très toxiques. D'autant plus que les opérations de contrôle et d'analyses de ces produits, selon Zebdi, ne se font pas d'une façon systématique par les services du ministère du Commerce, entre autres. L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) se joint à l'Apoc pour appeler les consommateurs à éviter non seulement les légumes et les fruits importés mais aussi les viandes rouges. « Nous ne sommes jamais sûrs de la provenance de ces produits, de quoi ils sont faits. Il ne faut pas se fier à l'emballage. Il ne faut pas se méprendre non plus sur les belles pommes, les belles poires... Nous sommes en relation avec des experts en santé et agriculture qui nous déconseillent souvent les produits alimentaires importés », affirme le porte-parole de l'UGCAA, Hadj-Tahar Boulenouar. L'Apoc conseille les consommateurs d'au moins éplucher les fruits importés, telles les pommes et les poires. Cela permet de consommer le moins possible de produits chimiques. « Certes, on nous conseille souvent de consommer la peau de certains fruits, telles les pommes et les poires, riches en vitamines. Mais pas les fruits importés. Cela peut être dangereux », prévient Boulenouar. Le porte-parole de l'UGCAA conseille, par ailleurs, les consommateurs à exiger des bouchers à préciser s'il s'agit de viandes locales ou importées. « Les bouchers d'une manière générale emballent la viande demandée sans préciser au consommateur s'il s'agit d'une viande locale ou importée. Or, le consommateur a le droit de le savoir », estime-t-il.