Fidélité. A devenir tradition chez « Ouled 2e », l'association caritative qui boucle sa sixième année d'existence dans la réalisation humble de ses objectifs au bonheur de tous et à travers ce qui touche à la vie quotidienne du quartier « Deuxième » mais aussi, lorsque les moyens sont disponibles ; élargir son rôle à toute la Mahroussa. Ce Ramadhan, « Ouled 2e » a circoncis 14 enfants de la cité chère à la capitale. Djamel Bouabeche, son président, qui n'est autre que le neveu du regretté « H'amidouche », l'ex-soigneur de la légendaire équipe du MCA des années 1970-80, est fier et heureux de voir des enfants et leurs parents afficher un sourire radieux en cette fin du mois sacré. « Depuis six ans, nous procédons à la circoncision d'une moyenne de 20 enfants à cette période du jeûne. Notre association « Ouled 2e » œuvre avec ses moyens limités, constitués d'aides et autres dons... de nos amis et fidèles bienfaiteurs que nous remercions, pour atteindre des objectifs que nous croyons nobles tels que les hommages, les conférences sur l'histoire, la culture, l'art, le sport de notre chère Casbah ».Vendredi dernier, Dar Khdaoudj el aamia, après le f'tour, a accueilli dans une ambiance familiale et dans un ballet incessant les Kasbadjiates et les Kasbadjis venus célébrer la cérémonie colorée de la circoncision de ces 14 anges tout de blanc vêtus. La remise des cadeaux aux circoncis a eu lieu dans une ambiance très émouvante, surtout pour toutes et tous ceux qui se sont perdus de vue depuis belle lurette. Les 14 enfants ont eu chacun un trousseau avec une tenue de « khtana » et un habit complet pour la fête de l'Aïd en plus d'une « enveloppe ». La zorna a exécuté son meilleur air tirant de sa chaise le « Didou » du quartier qui « tourna » un « heddi » le cigare Havana entre les doigts. Un moment pur casbadji, de houma. La terrasse, le vestibule, les patios de la demeure de la belle Khdaoudj el aamia devenaient exigus sous le flux des invités de cette cité belle et rebelle qui scrute Alger et sa baie. De tous les angles du musée Khdaoudj, Alger s'offre sur un plateau. Mystérieuse et autant voluptueuse pour les esprits fins. La structure monobloc déverse ses charmes. Sid Ali El Anka arrive avec son ami Merzak. Toute l'assistance a une pensée pour le Cardinal. L'Unique. On a revu hadj Zoubir et Rezki tchekhtchoukh. La grande équipe est conduite par Fayçal Bouabeche et les Bazaza, Yassine Aouadj, Athmane, Fateh, Rabah Kettou, Abdeldjalil, veillent à l'harmonie. La famille Kribi (Abdelkader, Saïd, Rabah, Sofiane...) était présente. Vers vingt-trois heures, place au chaâbi, une odeur maison de La Casbah. Et c'est Tahar qui « dorlota » son mandole contre sa poitrine pour amorcer son début d'istikhbar imposant le silence pour mieux apprécier... « twelwilates » des anciennes. Tahar donne du rythme. Les poèmes sont déclamés par Yacine. Durant la pause, La Casbah n'oublie jamais et un hommage, une pensée, rappelle les regrettés Aïssa Doukh, Moha Bouabeche, Kaddour Bachtandji, Rabah Zaâf dit « Rabah 2e », Mohamed Bouakar dit Sfaxi..., Boualem la France et tant de braves qui ont laissé leur baraka dans cette cité merveilleuse. La soirée a été simple et bien appréciée, parce que sincère. On pense déjà à l'année prochaine. « Ouled 2e » a, presque, concocté le programme complet à commencer, dès Mouharem, par le festival du Chiir el Malhoun. Saha Aïdkoum.