En présence de femmes ministres en poste et de nombreuses personnalités, dont l'ancien ministre Lamine Bechichi et l'écrivain Amin Zaoui, Zhor Ounissi, Hanifa Belazoug, Baya El Hachemi, Mimi Maziz, Leila Boukli, Malika Belkahla, Fettouma Derdar et la photographe de presse Louiza Djedaidia ont salué cette initiative à leur égard. Dans son allocution, Hamid Grine a rappelé que ces femmes sont exceptionnelles à plus d'un titre étant donné qu'elles « ont investi, dès les premières heures de l'indépendance, certaines même à l'aube de la Révolution, une profession où il était inconcevable de voir des femmes journalistes ». Ces femmes « ne sont donc pas seulement pionnières, parce qu'elles ont été les premières, mais également et surtout parce qu'elles ont conquis un espace où elles ont réussi à s'imposer et parfois à surpasser les hommes », a-t-il précisé. Le ministre, qui a tenu également à rendre hommage à ces « pionnières de la presse aujourd'hui disparues dont certaines dans l'anonymat », a expliqué que les pionnières de la presse algérienne, qui étaient des « journalistes au moment où l'Algérie entamait sa marche pour le développement social et économique, ont, par leur talent et leur sens de l'engagement, accompagné chacune des étapes qui ont marqué l'histoire de notre pays ». « Elles sont en droit de revendiquer, et nous sommes en devoir de leur reconnaître leur qualité de modèle de référence aussi bien du point de vue moral qu'éthique », a souligné Grine. Le ministre a indiqué que les journalistes concernées par l'hommage « se voient ainsi reconnaître de façon inédite, comme des pionnières d'une presse dont elles ont eu le mérite d'ouvrir la voie à d'autres femmes, celles qui devaient les suivre et celles, aujourd'hui, qui jouissent de tous les acquis de l'émancipation et de la démocratie ». En marge de cette rencontre, le ministre a exprimé sa fierté d'appartenir à un gouvernement où siègent de nombreuses femmes ministres. De leur côté, les journalistes honorées ont salué l'initiative du ministre à leur égard et, à travers elles, envers toutes les femmes journalistes algériennes. Elles ont, à leur tour, tenu à rendre hommage aux femmes journalistes assassinées pendant la tragédie nationale qu'a vécue l'Algérie les années 1990. Selon elles, la nouvelle génération se doit de reprendre le flambeau. La partie musicale de la soirée a été animée par l'interprète de musique andalouse Nassima.