Le rythme d'inflation annuel en Algérie a poursuivi sa chute entamée dès le mois d'avril (1,8%) s'établissant à 1,5% en juin dernier contre 1,64% en mai, a-t-on appris, hier, auprès de l'Office national des statistiques (ONS). En effet, après avoir atteint 2,7% en janvier dernier, le rythme d'inflation annuel a poursuivi sa tendance baissière pour s'établir à 2,3% en février, 2% en mars, 1,8% en d'avril et enfin 1,64% en mai, précise l'Office. « La désinflation engagée en février 2013 s'est poursuivie tout au long de 2013 et au cours des cinq premiers mois de 2014 », avait confirmé dernièrement le gouverneur de la Banque d'Algérie Mohamed Laksaci lors d'une conférence sur la modernisation des centrales des risques et le financement bancaire des PME en Algérie. La performance enregistrée en matière d'inflation durant les 15 dernières années, à l'exception de 2012 où l'évolution de la hausse des prix a dépassé 8%, « est un acquis pour la stabilité monétaire en Algérie », avait souligné Laksaci. Les prix à la consommation ont augmenté de 1,8% en juin dernier, une variation plus élevée que celle observée en mai (0,3%). Cette hausse de l'indice des prix à la consommation s'explique par une augmentation de 3,6% des biens alimentaires, avec 7,07% pour les produits agricoles frais et 0,36% pour les produits alimentaires industriels. L'évolution des prix des produits agricoles frais s'explique par le relèvement, notamment, des prix des fruits (15,1%) des légumes (12%), de la volaille (12,2%), et de la pomme de terre (30,3%), selon l'Office. Les biens manufacturés ont augmenté de 0,2%, alors que les services ont stagné durant juin dernier par rapport au mois de mai de la même année. En 2013, le taux d'inflation annuel a atteint 3,3%, après la poussée inflationniste de 8,9% enregistrée en 2012. Pour 2014, le gouvernement table sur une évolution de l'inflation à 3,5%. La maîtrise du taux d'inflation constitue une « préoccupation constante » des pouvoirs publics. Le gouvernement s'est engagé dans une politique de préservation du pouvoir d'achat des citoyens à travers le soutien des prix des produits et des services de base, ce qui a permis de baisser le taux d'inflation et de le maintenir à un niveau « raisonnable ».