L'Association de protection et d'orientation des consommateurs et de l'environnement (APOCE) déplore la hausse du prix, à la veille de l'Aïd, de la farine ainsi que de la levure et des amandes. La farine pourtant, rappelle l'APOCE, est un produit subventionné par l'Etat. « C'est inadmissible ! La farine est un produit réglementé. Sur quelle base augmente-t-on le prix d'un produit subventionné par les pouvoirs publics ? Cela a commencé par les viandes, puis les vêtements et maintenant, c'est au tour des produits entrant dans la fabrication des gâteaux », fait remarquer le président de l'APOCE, Mustapha Zebdi, soulignant avoir averti les autorités concernées sur l'augmentation du prix de la farine ainsi que sur celui du lait en sachet vendu ces derniers temps à 30 DA. L'APOCE estime que cette inflation est une « infraction » que les consommateurs n'arrêtent pas de dénoncer. Mais ces derniers, même s'ils sont conscients de cela, achètent ce produit au prix fort car ils n'ont pas le choix. « Les producteurs ont su exploiter le point faible des consommateurs sachant qu'à l'approche de l'Aïd, la farine est un produit indispensable. Les producteurs ont introduit une hausse de plus de 20% », constate, pour sa part, le porte-parole de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Hadj Tahar Boulenouar. Le paquet de 10 kilos de farine a atteint les 500 dinars au lieu de 400 dinars tandis que les deux kilos de farines sont à 100 DA au lieu de 80 DA. La levure quant à elle est à 5 DA contre 3 DA il y a à peine quelques jours ! Pour lui, rien ne justifie cette hausse car les prix sur le marché mondial n'ont pas changé. Cette hausse, en outre, peut avoir des répercussions sur les prix des gâteaux et pâtisseries. Mais un détail important est à relever. « Les producteurs sont inattaquables. Car la farine dont le prix a augmenté est celle destinée aux fabricants de gâteaux et aux particuliers et non celle subventionnée et destinée à la fabrication du pain », explique le porte-parole de l'UGCAA. Il pense également que le nouveau prix de la farine ne baissera pas après l'Aïd car les initiateurs de cette action, selon lui, sont des producteurs et non des spéculateurs. Surtout qu'en été, la production des gâteaux, par les professionnels ou par les particuliers, augmente d'une façon particulière en raison notamment des fêtes de mariage.