Inflation - L'UGCAA appelle le gouvernement à revoir sa politique de plafonnement des prix des produits de large consommation. L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) par la voix de son porte-parole, prévoit une augmentation des produits alimentaires à hauteur de 20% d'ici à la fin de l'année 2012 et début de 2013. Se basant sur les rapports établis par la Banque mondiale et l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), qui augurent une hausse sur les prix des produits alimentaires au niveau du marché mondial, l'UGCAA estime que «cette tendance à la hausse touchera également notre pays, puisque 50 % des produits alimentaires sont importés», notamment les céréales, les légumes secs, la poudre de lait, la viande, le café... Le consommateur algérien sera ainsi «lourdement pénalisé». Selon le porte-parole de l'UGCAA, «le gouvernement doit revoir sa politique de plafonnement des prix des produits de large consommation, car les subventions accordées à ces produits profitent plutôt aux producteurs locaux et aux opérateurs étrangers, ainsi qu'aux barons du marché informel qui arrivent à écouler cette marchandise subventionnée sur les marchés voisins». Dans ce chapitre, M. Boulenouar explique que «les produits alimentaires subventionnés comme la farine et le lait sont utilisés à d'autres fins que celles tracées par les pouvoirs publics». Il affirme aussi que «d'importantes quantités de farine destinée à la fabrication du pain sont utilisées, entre autres, à la confection de gâteaux ou de viennoiseries, dont les prix sont libres. La poudre de lait importée, qui est cédée aux laiteries à des prix subventionnés, pour la production du lait à 25 dinars le litre, est utilisée par certains gérants de laiterie pour la préparation de dérivés, tels que les yaourts, les fromages et les crèmes glacées dont les prix ne sont pas concernés par le plafonnement pratiqué depuis des années». L'UGCAA appelle le gouvernement à revoir sa politique de subvention. «La subvention doit être directement accordée au consommateur, notamment via l'augmentation des salaires, du SNMG ou autres», a-t-il dit. M. Boulenouar propose dans le même sillage l'adoption d'un nouveau plan baptisé «plan d'urgence». Il consiste à procéder à l'importation de produits alimentaires de manière graduelle. En ce qui concerne l'importation de la viande, «elle doit être arrêtée à partir de 2012, en vue d'encourager l'investissement de l'élevage de bétail sur le territoire national, particulièrement par des particuliers. L'importation du lait devrait être aussi abandonné à la fin 2013 et les céréales à la fin 2014».