Les « plans du régime marocain et ses approches pour des solutions en dehors du droit légitime du peuple sahraoui à l'autodétermination ont échoué » tout comme « ses tentatives d'occupation militaire par la force, sa guerre d'extermination et ses manœuvres diplomatiques », estime Salem Lebsir, un membre du secrétariat national du Front Polisario. Dimanche passé, dans son allocution inauguratrice de la 5e édition de l'université d'été des cadres du Front Polisario et de la République arabe sahraouie démocratique, qui se tiendra jusqu'au 21 de ce mois à Boumerdès, sous le nom de Gdeim Izik, le responsable de la centrale de l'orientation politique a relevé un « recul » du régime marocain dans la poursuite des négociations. Il a cité, pour étayer son propos, « le rejet des visites de l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU » et le mécontentement affiché par Rabat après la publication de son dernier rapport. « Aujourd'hui, l'ONU dit clairement qu'il n'est plus possible d'accepter le statu quo, et qu'il faut avancer vers une solution juste respectant la volonté du peuple sahraoui », dit-il, avant de rappeler que le secrétaire général de l'ONU a fixé le mois d'avril 2015 comme échéance pour la prise d'une décision par le Conseil de sécurité, si « aucune avancée n'est constatée ». « Ces faits mettent dans l'embarras le régime d'occupation marocain qui est dans un isolement de plus en plus oppressant », explique-t-il, avant d'énumérer les « positions de soutien claires au peuple sahraoui ». Pas seulement par différents organismes, forums et tribunes internationaux, mais aussi à l'intérieur du Maroc où le peuple commence à comprendre qu'il est de son intérêt de défendre le droit et la justice au Sahara occidental. Dernière victoire des Sahraouis : la désignation par l'Union africaine lors de son 23e Sommet qui s'est tenu en Guinée équatoriale, de l'ancien président du Mozambique, Joaquin Chissano, comme son envoyé spécial pour le Sahara occidental. « En permettant au peuple sahraoui de jouir de ses droits à l'autodétermination et à l'indépendance, les pays et les peuples de la région seraient en mesure d'établir une union du Maghreb arabe au service de la stabilité, de la coexistence et de la prospérité dans toute la région », indique Saïd Ayachi, président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui. Par ailleurs, il a rappelé à l'intention des officiels marocains deux choses, à savoir le peuple algérien « ne cautionnera jamais leur politique répressive à l'égard du peuple sahraoui », et le conflit qui a lieu dans le Sahara occidental « n'est pas entre l'Algérie et le Maroc, mais bien entre un mouvement de libération, représenté par le Front Polisario, et une force d'occupation ».