Au début de l'alerte sur la fièvre aphteuse, à la mi-juillet, cinq bovins malades ont été détectés dans les abattoirs d'Alger mais aucune carcasse n'a été commercialisée, selon l'inspecteur vétérinaire de la wilaya, le Dr Abdelhalim Yousfi, rencontré hier à la Direction des services agricoles (DSA). Le Dr Yousfi a assuré que « la viande et le lait des vaches malades sont sans risque pour la santé ». Le seul risque est la contamination du cheptel, a-t-il poursuivi, notant que « le problème pour la vache infectée est sa production laitière ». L'arrêté n° 53-13 du wali rendu public le 3 août dernier interdit tout mouvement de cheptel sauf à l'intérieur de la wilaya, a ajouté la même source. Par ailleurs, une instruction a été donnée aux responsables des abattoirs pour le nettoyage et la désinfection des camions transportant les animaux. A Alger, il existe quatre abattoirs, dont trois relevant du secteur public (Ruisseau, Rouiba gérés par l'Etat et El Harrach en gestion privée) et un privé aux Eucalyptus. La capitale compte au total 1.356 éleveurs, dont 847 relevant de l'Etat, a relevé le directeur par intérim de la DSA d'Alger, Mohand Moualek. La wilaya d'Alger est divisée en 13 subdivisions en charge des 57 communes, une par daïra, où un vétérinaire est disponible, ajoute-t-on de même source. Pour affronter l'épidémie, « tous les vétérinaires ont été rappelés », a affirmé le Dr Yousfi. Dans la wilaya d'Alger, trois foyers ont été identifiés à Chéraga où 15 bovins et 13 ovins ont été abattus. Trois autres cas ont été signalés à Aïn Benian. A Souidania, 55 bovins, 13 ovins et un caprin ont été abattus alors qu'à Rouiba, on compte 66 vaches. Alger est entourée des trois wilayas du Centre les plus touchées par l'épidémie, à savoir Boumerdès, Tizi Ouzou et Bouira, a relevé le directeur par intérim. Pour les deux responsables relevant de la DSA, « la fermeture des marchés à bestiaux est efficace puisqu'elle a permis de freiner l'épidémie ». Dans la capitale, entre 10.000 à 11.000 têtes ont été vaccinées lors de la campagne de mars dernier. Le stock actuel de vaccins est d'environ 5.000 doses. « La priorité est donnée aux cheptels se trouvant autour des foyers de l'épidémie », a expliqué le Dr Yousfi, qui a déclaré qu'« il est impossible de répondre à la demande, mais entre 80 et 90% du cheptel est vacciné dans la wilaya ». « Au jour d'aujourd'hui, aucun autre arrivage de vaccins » n'est effectif depuis l'annonce par un responsableau ministère de l'Agriculture. Au total, la wilaya d'Alger compte 14.313 têtes bovines, dont 7.793 vaches laitières. Aid El Adha : La commercialisation des ovins dépend du respect des consignes Interrogé sur les 13 ovins abattus à Souidania, le Dr Yousfi a signalé qu'ils étaient dans la même étable que les bovins. « Ils ont été abattus par précaution pour éviter la transmission de la maladie », a-t-il indiqué. Pour l'Aïd El Adha, le vétérinaire a rappelé plus les éleveurs observeront les consignes de nettoyage et de désinfection des étables, plus vite la mesure de fermeture des marchés à bestiaux sera levée. Pour l'indemnisation, les éleveurs ayant déclaré leurs bêtes malades seront remboursés et doivent à cet effet présenter l'ordre et le certificat d'abattage délivré par les services vétérinaires territorialement compétents, a ajouté le Dr Yousfi. Dimanche passé, une réunion s'est tenue pour coordonner les actions de la DSA et un planning a été mis au point pour la vaccination des cheptels et la sensibilisation des éleveurs de la capitale.
