Une fois n'est pas coutume. La wilaya d'Aïn Témouchent a enregistré ces derniers mois une nette régression du nombre de harraga interceptés ou arrêtés. Outre la lutte contre la délinquance et le crime organisé, notamment la contrebande et le trafic de drogue, le groupement territorial de la GN d'Aïn Témouchent, en coordination avec les gardes-côtes, a renforcé le dispositif de lutte contre l'émigration clandestine, notamment au niveau des plages de Béni Saf, Bouzedjar et Terga. De ces lieux, prisés par les passeurs vu leur proximité des côtes espagnoles, une moyenne de 80 émigrés clandestins prend le large tous les trois jours. « Le contrôle routier est renforcé des patrouilles sont mobilisées de jour comme de nuit au niveau des plages et des points éventuels de départ des harraga », a signalé le commandant du groupement territorial de la GN de la wilaya d'Aïn Témouchent, le lieutenant-colonel Youcef Chaâlal, lors d'un point de presse animé lundi. Ainsi, durant les sept mois de l'année en cours, les gendarmes n'ont eu à traiter qu'une seule affaire de tentative d'émigration clandestine. Selon un rapport de la Gendarmerie, ce phénomène a enregistré une baisse de 90%. Une régression très significative, car d'habitude, une moyenne d'une embarcation par jour, avec à son bord une moyenne de 15 personnes, tente de rejoindre les côtes espagnoles. Les raisons de cette diminution des tentatives de harga sont multiples. Outre les sévères condamnations et la mobilisation des différents corps de sécurité, « il y a les mesures prises par le gouvernement pour prendre en charge des jeunes, à travers leur insertion sociale », a expliqué l'officier supérieur. « Les mécanismes d'emploi des jeunes ont largement contribué au recul de ce fléau », a ajouté Youcef Chaâlal.