Le gouvernement provisoire libyen a présenté sa démission au Parlement élu, selon un communiqué publié jeudi soir. Ce cabinet, siégeant dans l'est de la Libye pour échapper à la pression des milices fortement présentes à Tripoli, a indiqué « avoir présenté sa démission au Parlement élu » et qui tient ses réunions, pour la même raison, à Tobrouk, à 1.600 km à l'est de la capitale. Il a dit espérer voir le Parlement, qu'il considère comme « la seule autorité légitime du pays », former un nouveau gouvernement « représentant toutes les catégories du peuple libyen (...) et capable de rétablir la sécurité et de bâtir un Etat de droit ». Le gouvernement démissionnaire a dénoncé l'intention des miliciens à dominante islamiste qui veulent former un gouvernement alternatif à Tripoli après avoir convoqué l'Assemblée sortante, le Conseil général national (CGN), dont le mandat a théoriquement expiré avec l'élection, le 25 juin, du Parlement. « C'est un acte de rébellion contre la légitimité représentée par le Parlement qui a été reconnu par la communauté internationale », a souligné le gouvernement sortant.