Les députés de toutes les appartenances politiques sont allés chacun de sa propre analyse tantôt pour valoriser le contenu de la présentation et tantôt pour émettre quelques critiques «constructives», disent-ils. M. Chiheb Seddik, député RND, parti du Premier ministre, a choisi d'évoquer les contours de la nouvelle tendance économique du gouvernement, en soulignant qu'il ne faut surtout pas confondre «protectionnisme économique et politique souverainiste». De façon à mettre en exergue les efforts consentis par l'Etat algérien en pleine crise financière mondiale qui a prouvé que «la solidité et la force des Etats, dont l'Algérie ayant pu redresser la barre, grâce au courage politique dont a fait preuve le chef de l'Etat et les mesures salvatrices prises à cet effet». Ce qui n'a rien, tient-il à préciser, «du dirigisme économique». À propos de la gangrène de la corruption, l'intervenant rappelle que ce phénomène existe depuis fort longtemps et avant même les années 80. M. Chikh Mohamed, député RND, plaide pour la promotion de l'industrie locale, dans un marché où s'érige le produit chinois, un frein à l'émergence des produits nationaux. Le gouvernement, dira-t-il doit accélérer l'entame du recensement économique. M. Mohamed Djellad, député MSP, a valorisé pour sa part le bilan présenté par le Premier ministre, en saluant les efforts du gouvernement en terme de rétablissement de la paix et l'intégration des repentis. Soulignant par ailleurs la hausse des tensions sociales, la harga, la marginalisation. La corruption, s'interrogeant ainsi sur les solutions préconisées à ce titre par le gouvernement. D'après lui, la lutte contre la fraude et la corruption commence d'abord dans les rangs des élus devant avoir comme cheval de bataille, la consécration de la probité et de transparences dans tous les circuits de l'Etat. M. Mokadem Tayeb, député RND, estime aussi que la déclaration d'Ouyahia est cohérente, en soulignant que la Kabylie contrairement à ce qui se dit çà et là vit au rythme de nombreux chantiers. Mme Nadia Chouitem, député du PT, est revenue sur le problème de la protection des travailleurs, en se référant aux chiffres de l'ONS indiquant que 50% des employés ne sont pas déclarés. L'équivalent de 5 millions de travailleurs ayant des emplois précaires et ne bénéficiant pas de la sécurité sociale. D'autres intervenants ont mis en valeur les bienfaits de la réconciliation nationale, qui a permis, ont-ils souligné, le rétablissement de la paix et de la stabilité dans le pays.