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« Les partenaires politiques doivent s'accorder autour d'une Constitution consensuelle » Ouverture de la session d'automne du parlement - Mohamed-Larbi Ould-Khelifa
La force et la place de l'Algérie reposent sur l'unité de son front intérieur et sur la participation de tous à l'édification d'un consensus politique. C'est ce qu'a souligné, hier, le président de l'APN, Mohamed-Larbi Ould-Khelifa, à l'occasion de l'ouverture de la session parlementaire d'automne. Un consensus qui tire profit, selon lui, des expériences de notre pays dans le passé proche et lointain, des rapides transformations géopolitiques et des vagues de globalisation qui dominent aujourd'hui le monde. Dans ce contexte, il a tenu à rappeler que la scène politique a été marquée par l'initiative du président de la République d'amender la Constitution et d'inviter les forces politiques à donner leurs avis et leurs propositions en toute liberté et toute transparence et de faire participer l'élite et les personnalités nationales quelles que soient leurs appartenances idéologique et politique. Ould-Khelifa constate qu'après plusieurs semaines de concertation, les portes du dialogue demeurent ouvertes pour permettre aux partenaires politiques de s'accorder autour d'une « Constitution consensuelle qui réponde aux attentes des Algériens et qui soit fidèle à la déclaration de la révolution du 1er Novembre ». Le président de l'APN a tenu à préciser que « si la revendication des droits est un fait légitime, ceci n'exclut pas les autres obligations de la citoyenneté dont la contribution à la production de la richesse et la préparation à faire face à une concurrence internationale sans merci ». Selon lui, l'Algérie a des potentialités matérielles et humaines qui la « propulseront à moyen terme au rang des pays émergents ». Dans la foulée, il a évoqué les événements tragiques de Ghardaïa rappelant que les concitoyens de cette wilaya sont une partie intégrante de la collectivité nationale. « Les lois de la République depuis l'indépendance à nos jours ne prévoient aucune ségrégation confessionnelle ni distinction ethnique en dépit des tentatives de l'administration coloniale française et de ses experts en ethnologie », rappelle-t-il. Pour sa part, « l'Assemblée nationale poursuivra, lors de cette session, ses activités à l'effet de consolider le dialogue et la concertation entre les groupes parlementaires, majorité et opposition, la dynamisation de la diplomatie parlementaire au niveau des relations bilatérales et multilatérales », a déclaré Ould-Khelifa expliquant que cette poursuite ne peut avoir lieu que grâce aux principes généraux de la politique étrangère fondée sur la coopération, le bon voisinage, la sécurité, la stabilité, le rejet de l'ingérence et de l'intervention étrangères ainsi que la réconciliation et le consensus. Il a estimé que cette position de principe a prouvé sa crédibilité, notamment dans les régions arabe et africaine là où les conflits armés et l'intervention étrangère directe ont conduit, a-t-il rappelé, à des situations dramatiques. Un état de fait qui a mené, a-t-il poursuivi, à l'encouragement de la menace « des cellules terroristes dormantes ou en activité sur la sécurité des pays de la région et celle des autres régions du monde ». Ould-Khelifa a dans le même cadre évoqué la situation qui prévaut dans le Sud algérien, précisant que celle-ci subit les conséquences des situations « dramatiques » en Libye et les troubles au Mali, mettant en évidence le rôle crucial de la diplomatie algérienne dans cette région. Le premier responsable de l'APN a rappelé, à ce propos, que l'Algérie a vaincu seule le terrorisme et ce, grâce, a-t-il fait savoir, à la vigilance de son peuple, de son armée et de ses forces de sécurité.