La Libye se retrouve depuis mardi avec deux gouvernements. Le premier, reconnu par la communauté internationale, mais incapable de gérer le pays, alors que le second a été imposé par les milices armées qui ont pris dans la nuit de dimanche à lundi, les services de l'Etat dans la capitale Tripoli. Suite à ce coup de force, le Parlement élu le 25 juin et siégeant depuis dans l'Est, à Tobrouk, a chargé, lundi, le Premier ministre sortant Abdallah al-Theni de former un gouvernement restreint. Al-Theni avait annoncé jeudi sa démission pour permettre au Parlement, « la seule autorité légitime du pays », de former un nouveau gouvernement « représentant toutes les catégories du peuple libyen ». Le lendemain, l'Assemblée sortante, le Conseil général national (CGN), rappelée par les milices, a annoncé approuver le gouvernement d'Omar al-Hassi, professeur de sciences politiques de l'Université de Benghazi. Hassi avait été candidat malheureux lors de l'élection par le CGN en juin dernier, pour le poste de Chef de gouvernement. Ainsi, ces nominations compliquent davantage la situation politique en Libye, plongée dans le chaos et livrée à une guerre de milices.