La rentrée universitaire à Tizi- Ozou s'annonce difficile pour les responsables de cette institution, qui auront à faire face à un déficit en matière de places pédagogiques et en capacités d'hébergement. Même s'il est annoncé la réception, pour l'année prochaine (2015/2016), de 17.000 places pédagogiques. Pour remédier à ce déficit, on songe à faire du samedi un jour non pas férié, mais ouvert aux étudiants appelés à venir travailler. C'est du moins l'aveu du vice-recteur à la pédagogie, Mohand-Djerdjer Mitiche de l'Université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Ce dernier a annoncé, lors du conseil que « l'UMMTO accueillera cette année quelque 51.300 étudiants, dont 8.039 nouveaux inscrits auxquels il y a lieu d'ajouter 200 à 300 autres qui pourraient rejoindre Tizi Ouzou après l'étude de leurs dossiers de recours ». Ils seront affectés au niveaudes neuf facultés que compte l'UMMTO. Lors du conseil de wilaya qui a planché sur les rentrées universitaires, scolaires et de la formation et l'enseignement professionnels, Mitiche a précisé que sur les 51.300 étudiants attendus, 49.000 sont inscrits en graduation et le reste en post-graduation. « 92% des inscrits sont issus de la wilaya de Tizi Ouzou », a-t-il précisé. De son côté, le recteur, Nacerredine Hannachi, expliquera le déficit en places pédagogiques par le déséquilibre entre le nombre d'étudiants entrants (8.039 nouveaux bacheliers sur les 9.058 bacheliers de la wilaya et celui des sortants estimé à 4.500 étudiants. Par ailleurs, 12.690 étudiants ont obtenu leurs diplômes, dont 8.240 licenciés dans le nouveau système LMD, 2.100 le master et 2.350 du système classique. Il a annoncé que l'UMMTO offre cette année 19 nouvelles formations, dont 9 en sciences agronomiques et biologiques, 5 en droit et sciences politiques et 2 en économie et gestion. L'offre globale de formation à l'UMMTO est estimée à 34 spécialités en master et 36 en licence LMD. A la lumière de tous ces chiffres, le wali, Abdelkader Bouazghi, qui a présidé les travaux de ce conseil, a mis l'accent sur la nécessité du suivi rigoureux des travaux de réalisation de tous les projets inscrits. Il a sommé le secrétaire général et le directeur des équipements publics de « secouer le cocotier des entreprises réalisatrices ».