Le ministère de l'Education nationale a décidé de réhabiliter un certain nombre de mécanismes et de pratiques datant de l'avant-réforme du secteur. Le grand changement qui sera opéré cette année concerne la réhabilitation de la fiche de synthèse à travers la révision de la conception actuelle de l'évaluation du travail scolaire des élèves. « Cette fiche de synthèse prend en considération les efforts fournis par les élèves à partir des 2e et 3e année secondaire. Elle vise à réhabiliter leurs efforts par le contrôle continu. En plus du coefficient du bac qui reste la référence principale de la réussite, cette fiche aura un coefficient qui va être utilisé dans l'orientation de l'élève dans l'enseignement supérieur. Dans un premier temps, cette fiche sera utilisée en faveur des détenteurs du bac seulement mais on étudiera la possibilité de son extension aux élèves qui échouent », a expliqué la ministre de l'Education nationale, Benghebrit, lors d'une conférence de presse tenue hier au siège du lycée mathématiques de Kouba (Alger). L'objectif de cette mesure, ajoute la ministre, est d'arriver à 23 semaines d'enseignement comme cela est pratiqué dans tous les pays du monde. « L'élève doit fournir des efforts à l'école. Il faut assurer la continuité des cours et éviter que les élèves accordent, à partir de mars, plus d'importance aux cours particuliers qu'à l'école », a-t-elle ajouté. La deuxième nouvelle, mesure prise dans le sillage de cette rentrée scolaire, est la suppression de la deuxième session de la 5e année primaire. Il a été décidé également la réduction du poids du cartable de 30% pour les écoliers de la 1ère, 2e et 3e année primaire et aller progressivement au livre unique qui sera introduit en 2015. « Ce livre sera mis à la disposition des élèves qui le rendront à la fin de l'année », a indiqué la ministre. Outre le redéploiement du calendrier des examens, Benghebrit propose une charte d'éthique à la corporation, l'édition d'un guide de gouvernance et l'institution de l'obligation des résultats auprès de tous les responsables du secteur. Il sera question également d'un plan de formation qui concerne 35.000 enseignants et 25.000 chefs d'établissement.