Le secrétaire général de l'Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli a plaidé pour l'organisation d'un deuxième round de concertations politiques autour du projet de révision de la Constitution, auquel il faudrait associer tous ceux qui veulent y participer pour le seul intérêt de l'Algérie. « Ceux qui n'ont pas pris part aux premières concertations pourront le faire », a-t-il suggéré, hier lors d'une conférence de presse tenue à l'issue de la réunion du bureau national. L'allusion est faite à l'opposition qui, estime-t-il, « a raté de nombreuses occasions ». L'ANR espère voir les participants, toutes tendances confondues, parvenir à un consensus. Sahli a insisté sur la nécessité d'informer les participants à la première session, sur les résultats des pourparlers qu'ils avaient eus avec le président de la commission, Ahmed Ouyahia. La proposition de l'Alliance sera débattue lors la deuxième université du parti, prévue du 25 au 27 de ce mois. L'objectif de ce regroupement de trois jours est de donner à la formation politique la dimension et l'intérêt qu'elle requiert. Pour Sahli, il faut revenir à ces traditions. Cette formation profitera également au groupe parlementaire de l'ANR qui comptait dans un passé récent trois parlementaires (ils sont une dizaine actuellement). Certains sont des transfuges du FLN et du FNJS (Front national pour la justice sociale). D'autres points seront à l'ordre du jour lors de ce regroupement. Le leader de l'ANR cite, entre autres, la politique énergétique de l'Algérie et l'exploitation du gaz de schiste qui suscite encore des interrogations. Au volet politique, il sera également question « de la géographie des partis politiques ». « Les participants tenteront de trouver une réponse aux raisons qui empêchent les partis politiques de s'investir dans les milieux populaires », a-t-il noté. L'instabilité sous-régionale, la situation qui prévaut à Ghardaïa seront au menu de cette deuxième université. Le SG n'a pas manqué de saluer les efforts consentis par les pouvoirs publics pour assurer une bonne rentrée sociale. Il se réfère, à cet effet, aux orientations du président de la République lors du dernier Conseil des ministres. « Ces dernières viennent renforcer les dispositions prises au profit de la femme et de l'enfant. De même pour la modernisation de la justice, qui vise en premier lieu l'amélioration du service public », a-t-il souligné, exprimant la même satisfaction suite à l'abrogation de l'article 87 bis. Une suppression qui doit être suivie, selon lui, d'efforts nécessaires pour développer la production nationale et maîtriser le taux d'inflation « qui connaîtra certainement une tendance ascendante ».