Animant une conférence de presse, hier, au siège de son parti à Alger, Belkacem Sahli, secrétaire général de l'Alliance nationale républicaine (ANR), a estimé que la limitation des mandats présidentiels n'est jamais un préalable à la démocratie. Pour l'ANR, «une vraie démocratie se situe dans l'organisation d'une élection libre et honnête, où le choix du citoyen est respecté». Pour rappel, l'ANR prépare une réunion nationale regroupant les cadres du parti, élargis à 500 participants pour trancher la question concernant la prochaine élection présidentielle. «L'ANR ne va pas se présenter au prochaines élection avec un candidat du parti», confirme M. Sahli, «Cela ne veut pas dire que le parti n'a pas assez de cadres», a t-il expliqué. «L'ANR ne va pas boycotter, l'élection présidentielle est une occasion pour le parti d'être encore une fois au rendez-vous.» Probablement, l'ANR va soutenir un candidat dont le profil soit proche des convictions du parti, soit «un candidat démocrate, nationaliste et républicain». «Un candidat qui travaille pour le bien des Algériens», a t-il affirmé. Souhaitant un deuxième tour pour la prochaine élection présidentielle, M. Sahli a regretté le fait que certains partis qu'il qualifie d'opportunistes d'avoir entamé une précampagne de soutien au président Bouteflika qui n'a pas encore annoncé sa candidature. «La décision que le Président va prendre concernant sa participation au prochain rendez-vous sera une décision dans l'intérêt de l'Etat», indique l'orateur. M. Sahli, qui a présenté un bilan des activités de sa formation durant l'année écoulée et le plan de travail pour celle en cours, a souligné que son parti approuve la révision de la Constitution, mais celle-ci «doit sauvegarder le caractère républicain de l'Etat algérien et de la loi fondamentale». A propos d'un 4e mandat pour le président Bouteflika, M. Sahli, même s'il ne s'oppose pas à l'idée, s'est dit attendre la décision du conseil national du parti pour statuer sur la décision. Sur un autre volet, il a souligné que les revendications des citoyens à Ghardaïa provoquera la fitna et des règlements de comptes entre différentes idéologies. Défendant une solution politique initiée par le Premier ministre, le SG de l'ANR espère de voir les composantes de la société civile à Ghardaïa autour d'une table pour négocier une sortie de crise politique au conflit. Concernant l'affaire Khalifa, Sahli avance que c'est une réussite pour la justice algérienne. «L'extradition d'Abdelmoumen Rafik Khalifa est un bon signe d'avancement de l'Etat de droit en Algérie», ajoutant que «l'Algérie avait introduit une demande d'extradition en 2004 avant de la reformuler en 2006, suite à la signature avec la Grande-Bretagne d'une convention sur l'extradition de Khalifa».