Les représentants des banques arabes ont appelé à suivre l'exemple algérien dans les réformes afin de faire face aux défis économiques et politiques actuels. Des réformes grâce auxquelles, selon le ministre des Finances, Mohamed Djellab, le système bancaire et monétaire est stable. « C'est grâce à ces réformes que le taux d'inflation, qui a atteint 1,49 % en juillet dernier, est en recul. Les crédits accordés aux entreprises ont augmenté de 20% en 2013. Nous envisageons d'autres réformes pour le développement des sources de financement pour l'économie nationale », indique-t-il. Les réformes toucheront également la bonne gouvernance des banques, via une plus large représentation au niveau des conseils d'administration et non seulement au niveau des fonctionnaires. Le ministre estime que le système bancaire ira plus vers le professionnalisme, surtout qu'il est prévu une évolution des responsabilités et des initiatives du secteur financier afin de diversifier les sources de financement de l'économie. Sur le plan opérationnel, Djellab annonce l'adoption de nouveaux systèmes de payement pour les particuliers, comme pour les commerçants et les entreprises. Concernant la centrale des risques, elle sera bientôt active et concernera aussi bien les particuliers que les acteurs économiques et commerciaux. Quant au financement dégagé pour le prochain programme quinquennal, il sera consacré exclusivement aux investissements, précise le ministre. Lors de la réunion d'hier, le ministre a estimé qu'il était temps de développer les systèmes bancaires arabes qui accusent un grand retard. « Nous devons arriver à court terme à une stabilité financière pour consolider le financement intermédiaire », a-t-il dit. Le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laskaci, prévient, pour sa part, contre les effets de la crise financière mondiale et la régression des pays émergents sur la stabilité des marchés monétaires, financiers et les économies arabes. « Nous devons agir dans un cadre cohérent pour garantir les meilleures conditions qui aboutissent à la stabilité des prix et des systèmes financiers et monétaires », a-t-il affirmé. N'empêche que la croissance économique arabe connaît une évolution de 3,6 %, selon le directeur général du Fonds monétaire arabe, Abderrahmane Ben Abdallah El Hamidi. Mais d'un autre côté, le taux du chômage, qui est de l'ordre de 17,4%, nécessite la création de 30 millions d'emplois pour sa résorption à moyen terme. Le président du Conseil des banques centrales, El Sedik Omar El Kebir, a appelé à la création d'un système régional de régulation pour contrôler les flux financiers et les coûts des investissements.