Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, a estimé, hier, que le gouvernement marque, à travers la réalisation de l'Ecole supérieure de la sécurité sociale (ESSS), sa volonté de participer à la formation supérieure des ressources humaines africaines et à partager son expérience nationale en la matière. « Ce projet constitue pour l'Algérie un instrument stratégique de formation et de développement de la ressource humaine dans le domaine de la protection sociale », a-t-il précisé lors d'une journée d'information organisée au profit des membres du corps diplomatique des pays membres de l'Union du Maghreb arabe (UMA) et des pays d'Afrique. L'ESSS ouvrira ses portes à la rentrée universitaire 2014-2015 dans le cadre du développement des ressources humaines en matière de sécurité sociale et de la formation continue des cadres du secteur. De ce fait, le ministre a annoncé, lors d'un point de presse, que désormais, le recrutement par les caisses de la sécurité sociale se fera sur la base des diplômes délivrés par cette école. En outre, « les cadres de toutes les caisses seront soumis à une formation continue pour mieux maîtriser l'outil de gestion et améliorer le service public. Il n y aura plus de recrutement inopiné », a indiqué le ministre, annonçant l'étude de proposition d'un accord avec une école canadienne pour une formation dans le droit social. L'ESSS est placée sous la double tutelle pédagogique du ministère du Travail et du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Elle dispensera des formations supérieures dans le droit de la protection sociale, le management stratégique et opérationnel des organismes de protection sociale, les sciences actuarielles, les risques de sécurité sociale et la gestion des systèmes d'information de la protection sociale. « Ces formations finalisées conjointement avec le ministère de l'Enseignement supérieur, en collaboration avec les experts du bureau international du travail, sont destinées notamment aux personnels des institutions et organismes du secteur de la protection sociale ainsi qu'aux étudiants nouvellement diplômés en graduation. Elles seront sanctionnées par des diplômes de type master dont le BIT veillera à promouvoir leur reconnaissance internationale », a tenu à préciser le ministre dans son allocution. L'école dispose d'un corps enseignant de haut niveau, constitué de 83 intervenants universitaires, dont 7 professeurs d'université, 30 maîtres de conférence et 30 maîtres assistants. La capacité de l'école est de 400 places pédagogiques dont 125 pour la formation supérieure réparties entre les cinq masters et 150 pour la formation continue. « 25% des places pédagogiques et des places d'hébergement et de restauration universitaires de l'école seront réservés aux étudiants des pays de l'Union du Maghreb arabe et des pays africains, soit 6 places pédagogiques par master ». Selon El Ghazi, les premières évaluations de l'appel national à candidatures pour le concours d'accès aux formations de master ont permis de réceptionner 620 dossiers dont 290 pour le master de droit de la protection sociale, 240 pour la spécialité management et 90 pour le master en actuariat. En marge de cette rencontre, une visite guidée a été organisée au site de réalisation de l'école à Ben-Aknoun ainsi qu'au site de domiciliation provisoire de l'école, pour l'année universitaire 2014/2015, qui se trouve à l'institut national de formation supérieure paramédicale à Hussein-Dey.