L'Ecole supérieure de sécurité sociale ouvre ses portes à Alger. Fruit d'un partenariat avec l'Organisation internationale du travail, l'école propose plusieurs formations non seulement aux cadres nationaux mais également à ceux venus des pays du Maghreb et d'Afrique. Nawal Imès - Alger (Le Soir) Domiciliée au niveau du Centre familial de Ben Aknoun, l'Ecole supérieure de sécurité sociale ouvrira cependant ses portes au niveau de l'Institut national de formation paramédicale à Hussein Dey. Pour cette rentrée, trois masters seront lancés en droit de la protection sociale, en actuariat et en management stratégie. Pour chaque master, il est prévu 25 places pédagogiques dont six ouvertes aux étudiants des pays du Maghreb et d'Afrique. Pour pouvoir postuler, les étudiants devront être titulaires d'une licence dans le droit, les sciences économiques ou politiques, un ingéniorat en informatique ou être issus de l'Ecole d'administration en fonction des spécialités dispensées. L'école dispensera également de manière régulière des formations continues au profit des cadres des secteurs privés et publics mais également aux membres des organisations professionnelles. Pour Mohamed El Ghazi, l'école constitue pour l'Algérie un outil stratégique pour la formation. Elle est placée sous la tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur dans le volet pédagogique et celle de la sécurité sociale pour le côté administratif. Le Bureau international du travail veillera à la reconnaissance à l'international des diplômes obtenus. Quatre-vingt-trois enseignants universitaires nationaux dispenseront les cours tandis que le BIT mobilisera des enseignants de rangs internationaux pour les seconder. L'école qui offre 400 places pédagogiques a déjà été destinataire de 620 dossiers d'étudiants intéressés par les formations dispensées. Selon le ministre du Travail et de la Protection sociale, à travers cette école, le gouvernement marque sa volonté de prendre part à la formation de la ressource humaine à travers une structure qui se veut un site de rayonnement régional et un pôle de recherche relié aux autres pôles de recherche de la région. L'école a été créée par décret exécutif datant du 1er avril 2012. Elle est dotée de la personnalité morale et d'une autonomie financière. La structure, promet le ministre de la sécurité sociale, sera un véritable joyau architectural. Pour la représentante du directeur du bureau régional de l'OIT à Alger, le dernier rapport du BIT est alarmant au niveau mondial puisque beaucoup de pays vivent une situation de précarité et cette école tombe, dit-elle, à point nommé pour répondre aux attentes énormes en matière de sécurité sociale grâce à sa dimension sous-régionale.