Au 15e Sila, l'enfant n'est pas du tout lésé, ni en matière de lecture ni en matière de jeux. Il y a tout ce qu'il faut pour faire son bonheur. D'un côté, il y a les espaces aménagés en espaces de jeux en plein air qui sont mis à sa disposition gratuitement et d'un autre, les maisons d'éditions, algériennes ou étrangères, spécialisées dans l'édition enfantine, fort nombreuses, qui lui propose toutes sortes d'ouvrages. Des ouvrages coloriés, chatoyants, qui attirent l'œil. Et puis, les prix affichés répondent à toutes les bourses. Les ouvrages les moins chers sont fixés à 45 DA. Pour une fois, les livres locaux n'ont pas grand-chose à envier aux ouvrages importés. De grands efforts, en effet, sont faits par nos maisons d'édition en matière de conception. Durant les premiers jours du Sila, les enfants ne sont pas très nombreux et le plus âgé d'entre-eux est âgé à peine de 5 ans. Ils ont d'ailleurs donné du fil à retordre à leurs parents et …aux éditeurs ! Curieux, audacieux, ils touchent à tout, palpent, feuillettent, …certains emportent carrément les ouvrages sous leurs bras, sous le regard fâché des éditeurs. C'est là que leurs parents interviennent mais c'est sans compter sur l'obstination de leurs chérubins, qui exigent, protestent avant de finir en pleur ! Quant aux jeunes lecteurs qui ont école, ce sont leurs parents qui se chargent de faire, tranquillement, des emplettes à leurs places : contes, puzzles, manuels scolaires, dictionnaires…. Qui a dit que les jeunes n'aiment pas lire ? Ce groupe d'élèves, âgés entre 10 et 12 ans, qui ont réussi à avoir la permission de la direction de leur école (privée) pour visiter le salon, prouve le contraire. C'est avec beaucoup de peine que leur maîtresse a réussi à les entraîner vers la sortie, une fois la visite achevée. «Il y a plein de choses à voir ! Nous n'avons pas fait tout le tour !», protestent-ils, tentant de convaincre leur responsable, déjà fatiguée, de s'attarder encore un peu.