Lamamra a relevé les efforts consentis par l'Etat algérien pour préserver l'environnement et les actions qui sont appelées à être consolidées, à l'instar d'une stratégie énergétique centrée autour d'un modèle de consommation tendant à substituer aux combustibles liquides le gaz naturel et le gaz propane liquéfié, précisant que la quasi-totalité des centrales électriques en Algérie sont alimentées au gaz naturel. L'Algérie a également mis en œuvre un programme de développement des énergies renouvelables et d'efficacité énergétique d'une capacité de 12.000 mégawatts (mW) en phase de réalisation. Ce programme s'étalera jusqu'en 2030 et au-delà pour atteindre les objectifs fixés. En outre, des mesures pour encourager l'investissement dans ce domaine ont été définies dans un dispositif réglementaire qui permet l'instauration de tarifs d'achat garantis pour l'électricité produite à partir d'installations utilisant la filière solaire photovoltaïque et l'énergie éolienne. La réalisation du projet de séquestration du CO2 au niveau du gisement d'In Salah participe à la volonté de réduire la pollution et a permis la récupération d'environ 4 millions de tonnes de CO2 à ce jour, a ajoute le ministre. Dans le domaine des transports, Lamamra a indiqué que des investissements colossaux ont été engagés pour l'intensification du transport urbain de masse avec notamment la réalisation du métro d'Alger ainsi que les projets de tramway dans les principales agglomérations. De même, l'électrification et la réhabilitation du réseau de transport ferroviaire urbain et interurbain sont de nature à assurer un transfert progressif du routier vers le ferroviaire. L'Algérie a également a encouragé la promotion de la généralisation de l'essence sans plomb et de l'utilisation du GPL carburant et du gaz naturel carburant. Le ministre a également évoqué le plan national climat, en phase de finalisation, qui est un programme d'action ambitieux tant en matière d'atténuation que d'adaptation, et qui s'inscrit dans le cadre de la réalisation d'une croissance économique soutenue et d'un développement social inclusif qui tiennent compte des changements climatiques. « Le réchauffement climatique dans un pays comme le mien, dont une grande partie du territoire est menacée par la désertification, constitue un réel danger pour la survie des populations des zones touchées. Des actions d'adaptation aussi urgentes qu'onéreuses sont mises œuvre à l'effet d'endiguer la progression de ce phénomène et de promouvoir le développement durable dans ces espaces. La priorité est accordée à la mise en œuvre des plans d'aménagement de 172.000 ha de forêts et d'un programme de reboisement de 340.000 ha », a-t-il souligné. Il a, en outre, indiqué que le gouvernement algérien encourageait le développement des investissements dans les secteurs innovants de l'économie verte, en estimant à plus de 1,4 million les emplois qui pourront être créés à l'horizon 2025 dans des activités notamment liées à la gestion des déchets ménagers et aux énergies renouvelables. Un programme ambitieux de gestion des déchets s'articulant autour de la fermeture des décharges sauvages et leur remplacement par des centres d'enfouissement technique est mis en œuvre. Lamamra a rappelé que de grands investissements ont été également engagés dans la mise en place de centres de tri et de valorisation des déchets et des unités de recyclage, ainsi que la réalisation en cours d'une unité pilote de récupération du biogaz (méthane) à partir des stations d'épuration des eaux usées, précisant que toutes ces actions, qui ont de réelles retombées bénéfiques en termes d'atténuation et d'adaptation, ont nécessité un concours financier considérable des fonds publics.