Souk Hadj Lakhdar : le flop Après el adhan, la programmation sur les trois chaînes de l'ENTV diffère. D'où l'opportunité cette année pour les téléspectateurs de suivre les différentes séries qui animent les soirées de la grille spéciale ramadhan selon leur choix. De même que la rediffusion de certains feuilletons le lendemain ou en fin de soirée permet de ne rater aucun téléfilm. Et faire même une sélection. Contrairement à l'an dernier où près de 15 millions d'Algériens, selon des résultats d'un sondage effectué par l'agence «Medi Algeria», ont suivi le programme «Imarat hadj Lakhdar». Aujourd'hui, ce n'est plus le cas, «Souk Hadj Lakhdar», prolongement donc d'Imarat Hadj Lakhdar n'enregistre pas une grande audience, d'après des témoignages recueillis auprès de citoyens. Pour ces derniers, cette série ne renvoie pas la réalité de la société algérienne même si Hadj Lakhdar ainsi que son équipe œuvrent à faire passer des messages qui se veulent inspirés du quotidien des Algériens. Au sujet des programmes qui enregistrent le meilleur score, on notera le sitcom «Djemie Family» réalisé par Djaâfar Gacem et brillamment interprété par des comédiens de haute facture à l'instar de Salah Ougrout et Samira Sahraoui, diffusée pendant une plage horaire (juste après la rupture du jeûne) assurant, ainsi une bonne audience. Les aventures de la famille Djemie ont largement occupé les conversations des cafés et même sur les lieux de travail où de larges commentaires lui sont réservés, pour mettre en exergue dans un style loufoque notre vie de tous les jours, ce qui anime la société dans ses préoccupations, ses repères, ses travers et sa force. Point fort d'ailleurs de cette série : l'improvisation, des sujets créatifs et à sensation qu'on vit quotidiennement. Mais aussi, leur interprétation digeste et naturelle par les comédiens. Les autres séries qui se taillent également la part du lion, on évoque le feuilleton «Médaillon» de Baya El Hachemi qui traite de multiples facettes sociales, et le retour de l'émission Camera cachée «Khatini» qui a consacré cette 4e édition à mettre à nu les diverses facettes de la société : chaykhoukha, violence, harraga…), dans des messages forts de sensibilisation. Nombre de nos interlocuteurs ont fait part de leur sentiments. Ils sont, pour la plupart satisfaits des programmes proposés «Il faudrait admettre que la grille de ce ramadan 2009 est nettement meilleure que les années précédentes. La prestation des artistes a été remarquable même s'il reste encore des insuffisances». Il est à noter par ailleurs que ce ne sont pas seulement les femmes au foyers ou les fonctionnaires qui restent accrochés à leur écran télé mais tous ces programmes ont réussi à accaparer l'attention masculine plus encline d'habitude aux veillées à l'extérieur du domicile. Des hommes âgés et des catégories socioprofessionnelles autres : professions libérales, chefs d'entreprise, cadres supérieurs… selon le profil des personnes interrogées.