Le coup d'envoi de la 7e édition du festival international de la miniature et de l'enluminure sera donné, ce soir, au palais Abdelkrim-Dali, à Imama, par le wali. De nombreux artistes issus du monde arabe et d'Asie prendront part à cette édition qui s'achèvera le 20 du mois en cours.Selon les organisateurs, cette manifestation est « un rendez vous d'excellence où la beauté et le raffinement seront mis en exergue par des artistes qui montreront tout leur savoir-faire ». Le public va replonger dans les arcanes d'un art millénaire qui ne cesse d'évoluer. Selon des organisateurs, quatre nouveaux pays (Chine, Mexique, Philippines et Bengladesh) seront présents, pour la première fois, rappelant que le festival enregistre, chaque année, un nombre croissant d'artistes et de pays. Le lien entre l'Algérie et la miniature est très ancien. « Mohamed Racim est le chef de file de cette expression qui a connu une évolution à travers des émules qui se sont efforcés de lui donner un cachet typiquement algérien » souligne le ministère de la Culture. Lorsqu'on parle de miniature, on évoque toujours, en référence, trois grandes écoles (persane, moghole et ottomane). En Algérie, la miniature, en tant qu'art élaboré, était inexistante jusqu'à la fin du XIXe siècle. Il faudra attendre les Racim, Mohamed et Omar, pour voir émerger une école de miniature et d'enluminure algérienne qui permettra l'épanouissement d'autres grands noms tels que Mohamed Kechkoul, Mohamed Temmam, Mostefa Bendebbagh, Mohamed Ranem, Abderrahmane Sahouli... » L'école algérienne est née au siècle de la modernité. L'école ottomane enregistrait, par contre, un certain déclin, du fait de son emprisonnement dans un carcan d'interdits, le courant algérien, obéira à la fois aux règles académiques universelles en vigueur au XXe siècle et à celles de l'ancienne tradition musulmane. Durant cette édition, plus de 200 tableaux seront exposés et un jury présidé par Djehiche Mohamed, directeur du musée d'art moderne d'Alger, départagera les participants. Ce festival est doté d'un montant global de l'ordre de 26.000 dollars à partager entre les lauréats des concours de la miniature et de l'enluminure ainsi qu'un prix du jury, qui, l'an dernier, a été remporté par la Jordanienne Layali Mansour Mohamed Mansour (enluminure) et la Pakistanaise Seemi Mirza (miniature). Enfin, le programme de cette manifestation comportera des ateliers, des tables rondes et des conférences.