Les donateurs ont répondu favorablement, à la demande des Palestiniens de les aider à reconstruire la bande de Ghaza conforment à un plan de quatre milliards de dollars qu'ils ont présenté à l'occasion de cette conférence internationale, dont la plus grande partie sera destinée à la construction de logements. Le Qatar a promis un milliard de dollars d'aide à la reconstruction de l'enclave palestinienne. Il s'agit de très loin de la plus grosse contribution immédiate annoncée par le ministre des Affaires étrangères du riche émirat, Khalid ben Mohammad al-Attiyah. Lors de son intervention, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a annoncé le déblocage de 212 millions de dollars supplémentaires. Les Etats-Unis avaient auparavant pris un engagement pour verser 400 millions de dollars sur un an. Mais, a insisté Kerry, le plus important est de tenter de trouver une issue politique au conflit israélo-palestinien qui dure depuis près de sept décennies. « Un cessez-le-feu, ce n'est pas la paix. Nous devons nous rasseoir autour de la table des négociations et aider les parties à faire des choix difficiles, de vrais choix », a lancé le chef de la diplomatie américaine, en faisant référence aux pourparlers indirects engagés ces dernières semaines par les deux camps. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui se rendra demain à Ghaza pour écouter directement les populations, a estimé que « Ghaza reste une poudrière » et ses habitants « ont désespérément besoin de voir des résultats dans leur vie quotidienne » des nouvelles promesses financières de la communauté internationale, a-t-il averti. « En 2009, la communauté internationale s'était déjà réunie » en Egypte pour la reconstruction de ce territoire, a rappelé Ban. « Nous avions promis notre soutien et nous étions convenus de reconstruire et, aujourd'hui, nous sommes à nouveau ici (...), le cycle construction-destructions se poursuit, il empire », a regretté le SG de l'ONU. Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a réitéré le besoin « d'une nouvelle solution pour établir un Etat palestinien avec al-Qods-Est pour capitale ». Il a pressé la « communauté internationale à faire le maximum pour fixer une limite dans le temps afin de mettre un terme à l'occupation israélienne et entamer des négociations sérieuses ». a l'ouverture de cette réunion, le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a lancé un appel au peuple et au gouvernement israéliens : « Le temps est venu de mettre fin au conflit. »