Photo : Lylia M. Lors de sa première visite en Algérie, le secrétaire général de l'Association internationale de la sécurité sociale (AISS), Hans-Horst Konkolewsky, a souligné l'exploit réalisé par l'Algérie en matière de réforme introduite pour le développement du système de la sécurité sociale. Intervenant en marge du séminaire technique portant sur «les réformes de la sécurité sociale», il a indiqué que l'expérience algérienne constitue un exemple à suivre. Comment évaluez-vous les réformes opérées par l'Algérie dans le domaine de la sécurité sociale ? L'Association internationale de la sécurité sociale considère que les réformes introduites dans ce système par l'Algérie sont exactement les développements qui devraient se faire en ce moment de globalisation. Je tiens à dire que ces réformes sont très intéressantes non seulement pour votre pays mais pour les autres notamment au Maghreb. Il faut savoir que les défis sont les mêmes partout, c'est la raison pour laquelle nous disons qu'il faut tirer profit des bonnes expériences. C'est d'ailleurs l'objectif des bureaux de liaison de l'AISS qui offrent une plate forme aux pays membres en vue de leur faciliter l'échange des expériences. L'idée principale de l'AISS c'est d'exposer toutes les expériences. Il faut savoir que nous sommes une organisation internationale qui regroupe des institutions de la sécurité sociale du monde entier. L'AISS compte parmi ses adhérents plus de 340 organisations membres représentants 151 pays. L'Algérie est représenté par cinq caisses nationales de sécurité sociale qui sont la caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS), la caisse de la sécurité des travailleurs non salariés (CASNOS), la caisse des retraités (CNR), la caisse nationale d'assurance chômage (CNAC) et la caisse nationale des congés payés et du chômage intempéries des secteur du BTP et de l'hydraulique (CACOBATPH). L'expérience algérienne peut-elle- être, selon vous, un exemple pour les autres pays ? Nous pensons au niveau de l'AISS que l'Algérie à l'instar des autres pays de la même région travaille très durement pour réformer son système de la sécurité sociale dans l'objectif de le mettre au diapason avec le contexte économique actuel lequel impose une réforme profonde. Nous considérons qu'effectivement l'expérience de l'Algérie dans ce domaine constitue un exemple à suivre pour les autres pays. Il faut dire qu'il y a des pays qui n'ont pas encore introduit cette carte magnifique de santé (Chifa NDLR ) que nous considérons comme étant une solution intéressante et pratique à plus d'un titre. Tayeb Louh a annoncé que la réforme du système de la retraite intervient doucement. Pensez-vous que l'Algérie est en retard dans ce domaine ? La réforme du système de la retraite constitue un sujet d'actualité. En France cette question a suscité tout un débat. Il est important de savoir que le système de la retraite est très important et en même temps très compliqué. Ce qu'il y a lieu de retirer de l'expérience algérienne c'est l'impérieuse décision d'utiliser une marge des ressources des taxes pétrolières comme réserve pour régler les problèmes qui peuvent survenir dans le système de la retraite. C'est très important de mettre en place des mécanismes de soutient pour assurer les ressources aux future retraités et d'assurer un équilibre à la caisse des retraités. Dans ce cadre, il y a beaucoup à faire comme c'est le cas dans plusieurs pays et nous croyons que le processus de réforme en Algérie se poursuit toujours. Y a-t-il un point sur lequel l'Algérie a failli ? Il y a certes des points très positifs à noter de votre expérience mais il est clair qu'il y a des défis à relever. Toutefois, nous sommes sûr que votre pays a des plans pour améliorer ses systèmes de la sécurité sociale. L'Algérie est en bonne voie. Elle a introduit des réformes très louables et avec succès que nous avons fortement salué au niveau de l'AISS.