Des extrémistes israéliens ont fait, hier, incursion dans le parvis de la mosquée Al-Aqsa à al-Qods occupée.Une trentaine de fidèles qui s'opposaient à cette visite ont été blessés. Parmi les juifs, venus célébrer ce qu'ils appellent « Aïd el-arche », se trouvait le député Moshe Feiglin, connu pour proclamer la souveraineté sur les territoires occupés en 1967. « Israël a autorisé le colon Moshe Feiglin et d'autres extrémistes à envahir le parvis de la mosquée Al-Aqsa alors que l'accès en a été refusé aux Palestiniens », a dénoncé dans un communiqué la direction palestinienne qui recevait le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. Dès son arrivé à Ramallah, Ban a exigé la fin des « provocations répétées » sur les lieux saints. « Elles ne font qu'aviver les tensions et elles doivent cesser », a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse conjointe avec Rami Hamdallah, chef du gouvernement de consensus palestinien. Le SG de l'ONU a également « fermement » condamné la poursuite des activités de colonisation ». Face au blocage persistant des négociations de paix, le secrétaire général de l'ONU a appelé à « agir immédiatement » pour, a-t-il dit, « empêcher qu'un statu quo déjà intenable ne s'approfondisse encore », exhortant les parties au conflit à revenir à la table des négociations. Il a aussi appelé les Israéliens à lever le blocus qu'ils imposent depuis juin 2006 à Ghaza où il est attenu aujourd'hui. Pour lui, la situation de cette bande ne peut être résolue sans règlement global. Le chef de l'ONU s'est entretenu dans l'après-midi avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui lui a demandé de s'opposer aux initiatives « unilatérales » de la part des Palestiniens aux Nations unies. « On ne parviendra à une paix véritable qu'à travers des négociations bilatérales, avec ceux qui croient en la paix », a souligné Netanyahu qui a interrompu, en avril, les pourparlers de paix après l'annonce du gouvernement d'union nationale palestinienne. Le meneur de ces négociations, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a incité dimanche les deux parties à faire « des choix difficiles », « de vrais choix », a-t-il lancé au Caire lors de la conférence internationale des donateurs pour la reconstruction de Ghaza. Les Palestiniens, qui demandaient 4 milliards de dollars, ont reçu des promesses pour 5,4 milliards de dollars.