Des sympathisants de la cause palestinienne ont organisé, hier après-midi, à l'occasion du 46e anniversaire de la Naksa, des marches dans plus de 60 pays pour « exiger l'arrêt de la judaïsation d'al Qods » et « la fin de l'occupation sioniste ». Ils ont répondu à l'appel lancé par Yassin Hammoud, le directeur général de la Fondation internationale d'al Qods à des marches mondiales placées sous le slogan « les peuples du monde veulent libérer al Qods, al Qods, nous la protégeons ensemble et nous la libérons ensemble ». En Palestine, les rassemblements se sont déroulés à al Qods, en Cisjordanie et à Ghaza. En Jordanie, des foules se sont rendues à la vallée du Jourdain au point le plus proche de la ville sainte. Des marches et des rassemblements ont été simultanément organisés dans plusieurs pays arabes et musulmans. En Europe et aux Etas-Unis d'Amérique, des protestations ont été organisées devant les ambassades israéliennes. « Ces marches sont un avertissement à Israël contre ses raids perpétuels contre la mosquée d'al Aqsa, les lieux saints et ses campagnes de nettoyage ethnique », explique Zaher Birawi, parole-parole officiel de la marche mondiale d'al Qods. Jeudi, le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés, Richard Falk, avait affirmé que ni Israël ni ses soutiens ne peuvent justifier les violations des droits des Palestiniens. « Il est regrettable que tant d'organisations de lobbying poursuivent l'unique objectif de détourner l'attention du monde des violations des droits de l'homme perpétrées par Israël », ajoute M. Falk. « Ces campagnes de diffamation, aussi malhonnêtes qu'irresponsables, et qui visent à discréditer ceux qui rapportent les réalités sur le terrain, ne changent en rien aux faits », a-t-il fait remarquer au gouvernement israélien qui continue d'annexer des terres palestiniennes, de démolir des maisons et de modifier la composition démographique de la Palestine par le biais des colonies de peuplement, et ce, au mépris du droit international. « Les services israéliens ont confirmé qu'à la fin 2012, près de 650.000 Israéliens vivaient dans des colonies situées dans les territoires palestiniens occupés », a observé M. Falk. Actuellement, 4.979 Palestiniens sont détenus par Israël, dont 236 enfants. Près de 200 sont détenus administrativement. Les autorités israéliennes continuent, en outre, le blocus de la bande de Ghaza, ce qui, selon M. Falk, représente une punition collective des 1,75 million d'habitants. Ces violations, a-t-il poursuivi, privent les Palestiniens d'espoir et sont, en outre, « un affront aux négociateurs de paix ». A Ramallah, le nouveau gouvernement palestinien que dirige Rami Hamdallah, a prêté serment dans la même journée. « Il aurait mieux valu que ce gouvernement soit un gouvernement d'union nationale, mais nous n'y sommes pas parvenus, faute d'accord du Hamas sur la tenue d'élections parce que le Hamas n'est pas d'accord pour tenir des élections », a déploré Mahmoud Abbas.