Les paroles s'envolent, les «actions» restent gravées à jamais, lorsqu'il s'agit d'une figure aussi légendaire que l'artisan de la révolution, Slimane Bentobbal dit Lakhdar où Si Abdellah (1923-2010). Plusieurs facettes de ce personnage historique, son parcours, sa vie ont été présentés à une assistance nombreuse composée de politiciens et d'historiens venus de plusieurs wilayas du pays. Parmi ces personnes on reconnaissait des compagnons de ces martyrs qui ont partagé cet élan extraordinaire pour délivrer l'Algérie du joug colonialiste. Réda Malek a prononcé sur place une allocution dans laquelle il a évoqué le rôle joué par Si Abdellah dans le déclenchement de la Révolution de novembre et les sacrifices qu'il avait consentis au service du combat libérateur. Il a indiqué que cette personnalité historique «a lutté contre le colonisateur, l'ignorance et le sous-développement», ajoutant que l'homme réunissait en lui toutes les valeurs du «djihad, de la science, de l'Histoire, de la politique, de la littérature et de l'éducation». Déterminé et lucide au prestigieux parcours révolutionnaire, il a rédigé ses mémoires au début des années 1980, en collaboration avec un imminent historien, mais il ne voulait pas les publier à titre posthume. Ceux qui l'ont connu et côtoyé lui témoignent sa «grandeur d'esprit, sa rigueur, sa sagesse et son bon sens». Celui que l'on surnomme «le chinois», à cause de son physique s'est éteint en août 2010 à l'âge de 87 ans. Le nom de Bentobbal restera gravé en lettres d'or dans l'histoire récente de l'Algérie révolutionnaire.