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« Le puits est un travail de groupe »
Rencontre avec Lotfi Bouchouchi, réalisateur
Publié dans Horizons le 21 - 10 - 2014

Né le 18 mai 1964 à Alger, au sein d'une famille de cinéastes, Lotfi Bouchouchi est diplômé de l'Ecole supérieure de cinéma et d'audiovisuel (ESEC) à Paris. Au début des années 90, il est le premier assistant réalisateur de plusieurs longs métrages de Merzak Alouache, Mohamed Chouikh et d'autres. Parallèlement, il est directeur de production pour le compte de la télévision algérienne. En l'an 2000, il a réalisé quelques documentaires et films publicitaires et, surtout, coproduit quatre longs métrages dont « Viva l'Aldjeri » de Nadir Moknache et « Barakat » de Djamila Sahraoui. En 2013, il réalise son premier long métrage de fiction « Le puits » que sa société de production « BL Films » a produit pour le compte de l'AARC. Nous l'avons rencontré lors de la présentation en avant-première de « Le puits » lundi dernier.
Pourquoi ce choix du titre ?
L'eau est la source de la vie. L'eau est le premier élément créé dans notre monde. L'eau est essentielle à la vie. Dans ce film, on évoque cette privation d'eau qui nous emmène plus loin. On comprend que tout gravite autour de l'eau.
La sortie de votre film était prévue il y a deux années. Pourquoi l'avoir retardée ?
Mon film était produit dans le cadre du cinquantenaire de l'indépendance nationale. Ce film a pris le temps de mûrir, c'est-à-dire, qu'il nous a pris un an et demi entre le tournage, le préparation, le montage et le talonnage.
Parlez-nous du choix, de la distribution des rôles et de l'ambiance du tournage...
Tous les rôles de ce film sont difficiles, mais chaque rôle a ses spécificités. Les acteurs comme Nadia Kaci, Leila Metssitane, Laurent Maurel, Zahir Bouzerar, Ourais Achour et Mohamed Adrar suivent les instructions du réalisateur pour bien réussir cette œuvre. Il y avait une bonne ambiance qui régnait. Une atmosphère familiale. Un travail de groupe où chacun apportait sa pierre à l'édifice.
A la fin du film, vous avez dédié ce long métrage à votre mère Nadia et votre ami Reda. Vous évoquez aussi le sacrifice de la femme algérienne durant la guerre de libération nationale...
A travers ce long métrage fiction, j'ai voulu exposer sciemment l'absence de l'homme dans le village, une absence causée généralement par une participation massive à la guerre. On croit que la femme est faible. En fait, c'est l'inverse, à la fin on comprend que la force est du côté du bien.
Quelles sont les contraintes qu'un réalisateur de ce genre de film peut rencontrer au cours de son projet ?
Pour moi, le souci majeur d'un réalisateur est de parvenir à raconter, d'une manière cohérente, son histoire, et de disposer d'un bon cadre de travail. Je suis aujourd'hui très heureux du soutien de l'AARC. C'est une expérience riche et profitable.
Quels types de défis doit-on relever ?
Je n'ai pas de plan de carrière, je veux juste continuer à exercer mon métier avec intégrité, passion et fierté.
Comptez-vous réaliser un autre film ?
J'ai plein d'idées. Je pense qu'il faut bien faire ses preuves avant de passer à d'autres registres.


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