: Vous êtes à Cannes pour promouvoir votre film Le Puits. Où est-il visible ? Lotfi Bouchouchi : En effet, je suis venu dans le cadre de cette opération montée par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel qui, en fait, promeut plusieurs films et réalisateurs. Donc mon film est dans le catalogue édité à cette occasion, je mets à disposition une bande-annonce et je suis présent physiquement pour répondre aux diverses sollicitations. Avez-vous aussi un DVD pour les acheteurs et les programmateurs de festival ? Je dois préciser que mon film n'est pas terminé. Il me reste quelques finitions. J'ai dû même hésiter avant de venir tant que mon film n'est pas prêt. Au final, je me suis dit que je dois profiter de cette grande manifestation pour faire connaître le film et élargir mon réseau. Le film est produit entièrement par l'Aarc. Comment avez-vous négocié votre liberté artistique face aux impératifs idéologiques du producteur ? J'ai écrit un scénario humain et universel. J'ai eu la chance de ne pas avoir subi de censure, sinon celle imposée par le budget. J'ai dû renoncer à des choses coûteuses que j'avais eu envie de faire. Vous êtes le producteur exécutif et le réalisateur. Comment avez-vous trouvé un équilibre entre ces tâches délicates ? Ce film est mon premier long-métrage comme réalisateur. Mais pas en tant que producteur puisque j'ai coproduit entre autres Viva l'Aldjérie, de Nadir Moknèche et Barakat de Djamila Sahraoui. J'ai une boîte qui tourne bien. Ayant une équipe rodée, je me suis permis de me consacrer à la réalisation dès le premier jour du tournage. Un dernier mot... Je suis content de voir le cinéma algérien sortir de la crise et s'afficher dans les festivals internationaux. J'espère aussi que mon film pourra avoir le succès qu'il mérite. T. H. Nom Adresse email